Introduction
Lors de la conceptualisation d'une séquence
pédagogique, tout enseignant est appelé à choisir des outils didactiques
appropriés. Actuellement, le champ didactique offre, certes, une diversité
d'outils plus sophistiqués que le manuel scolaire, mais celui-ci demeure toujours,
malgré les critiques dont il fait l'objet, un document de référence d'une
grande utilité pour beaucoup d'enseignants.
Dans le présent chapitre nous présenterons la
définition de ce support
pédagogique, et nous allons nous pencher
sur Le manuel scolaire des 2 ème année
moyenne (le texte littéraire dans le manuel)
1-définition de manuel scolaire:
Il n’ya plus d’apprentissage sans support, le manuel
scolaire est donc un élément primordial dans l’activité pédagogique. On
reconnait que c’est un outil nécessaire qui opère l’activité surtout si on
prouve un manque en matières d’autres supports tel que les supports audio-visuels et les activités ludiques. Le
manuel scolaire demeure alors le seul moyen dont aucune école ne peut être privée malgré toutes
les difficultés et les obstacles. En effet, Les recherches didactique prouvent que plus on
améliore la qualité du manuel scolaire tout en répondant au développement de la
société, plus on a de bons résultats. Pour Gerard et Roegiers, ils sont «
intentionnellement structuré pour s’inscrire dans un processus d’apprentissage
en vue d’en améliorer l’efficacité. »1 Le manuel scolaire n’aide pas que
l’élève à acquérir des connaissances de tous domaines confondus, mais aussi il
aide le professeur à mener à bien son cours avec son élève, il aide aussi les
parents des élèves à accompagner leurs enfants par l’intermédiaire[1].
Or, la contribution du manuel scolaire dans la
formation de l’élève, un futur citoyen, n’est pas réduite dans l’enseignement
mais elle vise aussi l’éducation, autrement-dit, le manuel ne travaille pas seulement
le savoir mais aussi le savoir-faire et le savoir-être afin qu’il donne une
personne et non un individu « par la transmission, de manière plus ou moins
explicite, de modèles de comportement sociaux, de normes et de valeurs. »
C’est-à-dire qu’il est doté d’un aspect cognitif et un
aspect idéologique, et c’est ce qui donne au manuel scolaire une valeur très
indispensable.
Il faut noter que l’idée traditionnelle ne convient
pas à l’idée d’intégration. Certains pensaient et pensent toujours que la manuel
est un vrai moyen de transmission de connaissances. Partant de cette idée, le
manuel met à la disposition de l’élève plusieurs activités, toutes sortes
confondues ( points langue, exercices, schémas récapitulatifs, textes à lire
pour le plaisir) Ainsi, cela ne peut que mettre en évidence l’utilité de cet
objet formidable et qui ne dépend ni de matériel moderne ni de beaucoup
d’argent, ils est à la portée de tous les élèves ce qui leur assure le savoir
en dépit de tous les obstacles sociaux[2].
1. Description et
analyse des textes littéraires du manuel de 2éme année moyenne
Avant de passer à la présentation de notre enquête sur
le terrain, nous tenons d’abord à présenter brièvement le manuel scolaire de la
2éme année moyenne, ainsi que les textes littéraires qui y sont employés.
2.1 Le manuel de 2émeannée moyenne :
description et analyse des contenus de projets
Le manuel scolaire s’avère
un outil pédagogique indispensable dans l’enseignement/apprentissage du FLE, il
aide l’enseignant à accomplir sa tache, informe et motive l’apprenant.
Le manuel scolaire de 2éme
année moyenne, contient trois projets qui se déroule au long de l’année,
chaque projet contient trois séquences à l’exception du premier projet qui
contient quatre séquences. C’est un manuel consacré à la narration.
Les projets sont intitulés
comme suit :
•
Le premier projet : « raconter à travers le conte ».
•
Le deuxième projet « raconter à travers la fable ».
•
Le troisième projet : « raconter à travers la légende ».
Nous
avons choisi de travailler auprès des classes de la 2éme année
moyenne, vu la présence remarquable du texte littéraire dans le manuel
scolaire, en effet, divers genres littéraires sont traités (le conte, la fable et la légende), les apprenants sont donc amenés
à développer plusieurs compétences à travers le traitement de plusieurs genres
littéraires.
2.1.1 Les textes littéraires insérés dans le manuel de la
2émeannée moyenne
|
|
Projet I :
Raconter à travers le conte. |
|
||
|
|
Support |
Livre |
Auteur |
Genre |
|
Séquence 1 : lasituation initiale du conte |
-Aladin et la lampe merveilleuse I. -La boule de cristal. |
// - D’après Le conte de Grimm |
// Grimm |
Conte |
|
Séquence 2 : la suite
d’événements dans le conte. |
-Aladin et la lampe merveilleuse II. -Conte de l’eau volée. |
// -D’après un conte hawaïen. |
// // |
|
|
Séquence 3 : leportrait des personnages du conte. |
-la vache des orphelins. |
- D’après Marguerite TaousAmrouche « Le Grain Magique. » |
TaousAmrouche |
|
|
Séquence 4 : la situation finale du conte |
-Aladin et la lampe merveilleuse III.
-L’arbre entêté |
// -Conte Chinois. |
// // |
|
|
|
Projet II :
Raconte r à travers la fable. |
|
||
|
|
Support |
Livre |
Auteur |
Genre |
|
Séquence 1 : la fable et les
animaux. |
-La Colombe et la Fourmi. -Le Lion et le Renard |
// -D’après Jean
Muzi et Gérard Franquin.19 fables du roi lion |
// Jean Muzi et Gérard Franquin |
Fable |
|
Séquence 2 : La fable en
vers. |
-L’Ane et le Chien. -Le Coq et le Renard. |
-D’après Jean de la Fontaine. -D’après les fables de la Fontaine. |
Jean de la Fontaine Jean de la Fontaine |
|
|
Séquence 3 : La fable en
prose. |
-Le Laboureur et ses enfants. |
-D’après Jean de la Fontaine. |
Jean de la Fontaine |
|
|
|
Projet III :
Raconter à travers la légende. |
|
||
|
|
Support |
Livre |
Auteur |
Genre |
|
Séquence 1 : Légendes et animaux |
-Une pluie d’alligators. -Le chant du rossignol. |
// D’après collette, Les vrilles de la vigne. |
// Collette |
Légende |
|
Séquence 2 : légendes Historiques. |
-La légende de Sethos. -Taourirt la protégée. |
// Légende populaire Algérienne |
// // |
|
|
Séquences 3 : légendes Urbaines. |
-L’étrange histoire de l’auto-stoppeuse. -La tragédie du vol 19. |
// D’après “the Bermuda Triangle Mystery Solved.” |
// Larry Kusche |
|
Lors de notre observation
de classe qui consiste à assister à des séances de compréhension écrite, les
enseignants ont opté pour des extraits littéraires du manuel scolaire de 2éme
année moyenne, qui sont des fables introduites dans la1ére et
la 2éme séquences, du 2éme projet.
2.1.2
Analyse des textes sélectionnés
•
texte n°01
C’est un texte qui porte le
titre « le Lion et le Renard », classé dans la première séquence qui est « la
fable et les animaux »,du deuxième projet intitulé « raconter à travers la
fable »(voir annexe n°1, P. 01).
Cette première fable est
prise d’un recueil de 19 fables du roi lion, écrite par Jean Muzi et Gérard
Franquin. L’histoire se déroule dans la forêt entre deux personnages
principauxqui sont : le lion et le renard. Elle contient un acte rusé commis
par le petit renard, qui décide de tromper le lion qui est le roi des animaux
pour se sauver de ses griffes.La morale employée se résume à l’intelligence qui
peut facilement vaincre la force.
•
texte n°02
C’est un texte intitulé «
Le Coq et le Renard », extrait du manuel scolaire, adapté dans la 2éme séquence
« la fable en vers » du 2éme projet, son genre littéraire est la fable(voir annexen°2, P.02).
Cette
deuxième fable écrite par Jean de la Fontaine, édité par Claude barbier, elle
contient une histoire qui se déroule entre un coq intelligent et un vieuxrenard
rusé. Ce dernier décide de tromper le coq afin de le dévorer, or, il se
retrouve trompé lui-même par l’intelligence du coq qui réussitàle dissuader en
lui tendant un piège. La morale que contient cette fable est que chacun qui se
croit malin trouvera quelqu’un de plus malin que lui.
2.2 Synthèse de l’analyse des contenus du manuel de la 2émeannée
moyenne
Les textes littéraires
faisant partie du manuel scolaire de la 2éme année moyenne que nous
avons précédemment cités, appartiennent à des sources universelles ou
officielles ou bien à des auteurs connus, à l’exception de quelques textes
tirés d’autres sources sans mention de l’auteur.Le manuel de la deuxième année
moyenne est riche en textes littéraires, c’est un livre consacré à la
narration. Nous constatons que ces supports sont relevés de différentes
cultures, ce qui nous confirme la diversité des auteurs qui y ont contribué. À
partir donc de ces textes variés,l’apprenant du moyen va acquérir tout au long
de l’année plusieurs compétences, dont,une compétence culturelle,
linguistique,et une compétence communicative.
3.Analyse des pratiques de classe : séances d’observation
en classe de 2éme année moyenne (enquête auprès des apprenants et
des enseignants)
3.1 Présentation de la démarche suivie
Afin d’aboutir à une
clarification de notre problématique et d’apporter des réponses à nos questions
de recherche, nous nous sommes penchés sur un outil méthodologique important
qui est l’observation de classe, pour cela, nous avons assisté à des séances
d’observations auprès des enseignants et apprenants du Français de la 2éme
année moyenne. Pour réaliser cette observation nous avons rédigé une
grille d’observation qui semble réunir tous les éléments essentiels à la
démarche d’une séance de compréhension écrite élaborée par le texte
littéraire.(Voir annexe n° 7, P.11)
3.1.1 Lieu d’expérimentation
Comme nous résidons à
(Tazmalt/ Sidi aich), nous avons opté pour des collèges qui s’y trouvent, pour
des raisons de proximité et d’affinité avec le personnel enseignants. Notre
expérimentation a eu lieu dans trois établissements différents, le CEM Ben
Messaoud Rabia à Tazmalt, le CEM Boudjemaa Arezki à Adekar et le CEM Mixte de
Berchiche à El Kseur.
3.1.2 Le choix des classes
Pour la réalisation de nos
séances d’observation, nous avons opté pour quatre classes de 2émeAM
(2AM2, 2AM5, 2AM2, 2AM3), qui ont
été choisies par les enseignants, cette diversité nous a permis d’élargir notre
champs de recherche.
3.1.3 Présentation des classes
Pour
les besoins de la présente expérimentation, nous avons rassemblé le maximum
d’informations susceptibles de nous aider dans notre travail de recherche. Nos
diverses classes échantillons se composent de 25 à 35 élèves, dont la plupart
sont des filles. Ces apprenants ont presque le même âge (12 ans) et les mêmes
localités selon le lieu de l’établissement, mais ils ne sont pas issus du même
rang socio-culturel.
3.1.4 L’échantillonnage
Afin d’atteindre nos
objectifs de recherche, nous n’avons pas procédé à un tri ou sélection, on a
choisi l’ensemble des élèves de la classe, ce qui nous permettra d’avoir des
réponses claires à nos question de recherches et à notre problématique.
3.1.5 La manière de procéder
Dans le but de finaliser
notre travail de recherche, notre expérimentation a duré quelques
semaines.
Lors de la première séance
de chaque classe observée, on a expliqué aux élèves l’objectif de notre
travail, ce que nous comptons faire, nos raisons et ce qu’on attend d’eux.
Durant cette période nous avons été guidés par les enseignants de ces classes,
qui nous ont donné des conseils lors de l’observation.
3.1.6 Le choix des textes supports
Rappelons ici, que les
textes supports ont été tous pris du manuel scolaire de 2éme année
moyenne, durant la période d’observation, nous avons assisté dans les classes
ciblées au déroulement de deux mêmes séances et même séquences du projet
pédagogique pour but de voir clairement comment le texte littéraire est
exploité en classe de FLE.
3.1.7 Activités
Les séances auxquelles nous
avons assisté consistent à des séances de compréhension écrite ;
les activités proposées
sont assez variées, en fonction des besoins de la recherche.
4.1 Description et analyse de la première séance de
compréhension écrite
(Fiche pédagogique n°01,
voir annexe n°03, P.03)
Texte
support : « Le Coq et le Renard »
(voir annexe n°2, P.02)
Objectif
de la séance : l’apprenant sera capable de
repérer le dialogue dans la fable.
Déroulement de la séance
4.1.1Sensibilisation/ éveil d’intérêt
Avant d’entamer la séance,
l’enseignante prépare les apprenants à la lecture du texte « le Coqet le Renard », par un rappel du
genre du texte qui est la fable, en posant les questions suivantes :
•
C’est quoi une fable ?
•
Quelles sont les fables que vous avez déjà lues ?
Ces
questions font appel aux prés-requis des apprenants, dans le but de mobiliser
leurs connaissances antérieures.
4.1.2Image du texte
Pour une première
observation du texte, les apprenants sont amenés à relever les éléments
para-textuels et à distinguer la forme du texte.
Les questions posées sont :
·
Quel est le titre, la source et l’auteur du texte ?
Ø « le Coq et le Renard »
Ø
Jean de la FONTAINE
Ø Les fables de la FONTAINE Quelle est la forme de ce texte ?
Ø Le texte est écrit en vers
A partir du contact visuel
avec le texte, les élèves vont accéder facilement au sens global du texte.
4.1.3Compréhension globale du texte
a.
Lecture silencieuse
L’enseignante demande aux
apprenants de lire le texte silencieusement, pendant cinq minutes, dans le but
de découvrir le texte, et de dégager d’une façon autonome les idées du texte.
b.
Situation de communication
La lecture sera accompagnée
d’une série de questions simples qui ciblent la situation de communication. En
répondant à ces questions, les apprenants pourront accéder au sens du texte.
·
Qui parle dans ce texte
Ø Le narrateur
·
De quoi parle-t-il ?
Ø De l’histoire qui se
déroule entre le Coq et le Renard
·
Ou se déroule cette histoire ?
Ø
A la forêt
4.1.4Hypothèse
du sens
Après
avoir répondu à ces questions, les élèves émettent des hypothèses du sens à
propos de l’histoire qui se déroule entre les deux personnages (le Coq et le
Renard), qu’ils écrivent au tableau.
4.1.5 Compréhension détaillée du texte
Afin d’amener l’apprenant à
comprendre le sens du texte, à dénouer l’intrigue employée, pour dégager la
morale de la fable, l’enseignante partage une série de questions qui visent le
contenu et les détails du texte, à des groupes d’apprenants qu’elle avait
divisée.
Les questions sont :
•
Quels sont les personnages de ce texte ?
Ø Le Coq et le Renard
•
Comment le renard s’adresse-t-il au coq ?
Ø Gentiment
•
Que dit le renard au coq ?
Ø Nous ne sommes plus en guerre
•
Etaient-ils amis avant que le renard ne s’adresse au coq
?
Ø Non, ils n’étaient pas
amis
•
D’après le texte quel est le trait de caractère du coq ?
Ø Adroit et rusé
•
Que demande le renard au coq ?
Ø Il lui demande avec insistance de descendre de l’arbre
•
Etait-il sincère ?
Ø Non il n’était pas
sincère
•
Comment a réussi le coq à faire fuir le renard ?
Ø Il lui dit qu’il est content de cette bonne nouvelle et
qu’il voit deux chiens qui arrivent de loin pour cette nouvelle.
•
Quelle est la morale de cette fable ?
Ø C’est double plaisir de tromper le trompeur
Les élèves se montrent
attentifs et intéressés par l’histoire racontée dans la fable. Ils répondent
alors aux questions variées de l’enseignante en ayant recours au texte, ce qui
leur a permis de vérifier leurs hypothèses émises. L’enseignante alors n’a
gardé au tableau que la bonne hypothèse.
4.1.6 Organisation du texte
Les apprenants dans cette
phase sont amenés à découvrir la forme et la structure du texte qui
contient un dialogue,
l’enseignante pose les questions suivantes :
•
La forme de ce texte ne se ressemble pas à celles des
textes précédents, comment appelle-t-on cette forme ?
Ø C’est un poème
•
Relevez les signes de ponctuation qui montrent que ce
texte est un dialogue ?
Ø Les tirets, les guillemets, les deux points ...
•
Relevez les verbes qui montrent que c’est le renard ou le
coq qui parle ?
Ø Dit/repris...
En répondant à ces
questions les élèves semblent actifs et intéressés, vu
l’interaction présente en classe.
4.1.7 Activités
L’enseignante, afin de
vérifier si les apprenants ont acquis l’objectif du cours qui est d’amener
l’apprenant à repérer le dialogue dans la fable, demande aux élèves de
compléter une grille, qui comportera les paroles du renard et du coq, employées
dans la fable, et de les copier plus tard sur leurs cahiers de cours.
4.1.8 Clôture du
cours
Pour conclure la leçon,
l’enseignante a opté pour un jeu de rôle réalisé par groupes de deux élèves,
qui vont présenter le dialogue entre les deux personnages de la fable, tout en
introduisant d’autres mots.
•
Commentaire
Dans cette séance de
compréhension écrite, nous remarquons que le cours est bien exploité par
l’enseignante qui fournit des efforts à la réalisation de la séance et à la
compréhension des apprenants.
Elle a adopté une méthode
remarquablement efficace, dont, elle a effectué les diverses étapes du cours.
Nous remarquons également que l’enseignante favorise le travail en groupe.De ce
fait, tous les apprenants se trouvent impliqués dans l’élaboration de la
compréhension écrite. On ajoute que le recours de l’enseignante au langage
simple, a conduit les apprenants à l’assimilation du sens véhiculé par la
fable. Les apprenants se sont mêlés entièrement dans le cours et s’expriment
facilement à l’oral et à l’écrit durant le déroulement et les activités.
Le climat de la classe
était calme et serein pendant le cours, après une heure de travail, la
séance s’achève.
Cependant, l’enseignante
d’une part, a ignoré quelques points qui semblent essentiels à la réussite
d’une démarche de la compréhension écrite, en effet, l’enseignante n’a pas
évoqué l’aspect culturel que représente la fable, ainsi que la biographie de
l’auteur, qui peut inciter les apprenants à lire d’autres fables et textes
littéraires.
D’autre part, nous
remarquons aussi l’absence de la lecture magistrale et le recours à la langue
maternelle, qui jouent un rôle important dans la compréhension.(Voir annexe
n°08,
P.13)
4.2Description et analyse de la deuxième séance de
compréhension écrite
(Fiche pédagogique n°02,
voir annexe n°4, P.05)
Texte support « Le Lion et le Renard » (voir annexe n°1, P.01)
Objectifs
de la séance
Ø L’apprenant sera en mesure
de se positionner en tant que lecteur et repérer les caractéristiques d’une
fable.
Ø Repérer la morale d’une
fable lue.
Déroulement de la séance
4.2.1 Sensibilisation
/ éveil d’intérêt
Avant de découvrir le
texte, l’enseignant choisit d’éveiller la curiosité des apprenants par des
questions simples qui sont :
•
Quel est l’animal que vous aimez, et pourquoi ?
•
Si vous devez choisir entre le renard et le lion, que
préfériez-vous ? Qui
va gagner la force ou la ruse ?pourquoi ?
4.2.2 Image du texte
Pour une première rencontre
avec le support, les élèves sont amenés à identifier le genre du texte et à
repérer les éléments qui l’entourent. L’enseignant pour réaliser cette tache,
invite les apprenants à répondre à ces questions variées :
•
Que voyez-vous sur ce document ?
•
Quelle information nous donne le titre ?
Ø Que le texte parle de deux personnages qui sont le Lion
et le Renard
·
De quel œuvre est-il extrait ?
Ø J. Muzi écrivain français (1948 à Casablanca). / G.
Franquin (1951 à Vitry-sur-SeineFrance).
4.2.3 Compréhension globale du texte
a.
Lecture silencieuse :
Dans cette phase,
l’enseignant invite les apprenants à faire une lecture silencieuse, pour une
première découverte du texte.
b.
Situation de communication
Après
cette première lecture du texte, l’enseignant ignore un point important dans la
compréhension de l’écrit qui est la situation de communication, il passe alors
à la compréhension détaillée du texte.
4.2.4 Hypothèses du
sens
Après la découverte des
éléments para-textuels, les apprenants ont obtenu une idée claire sur le
portrait du texte. Alors, l’enseignant leur pose quelques questions afin qu’ils
puissent émettre des hypothèses de sens :
·
Par quoi est reconnu le renard ?
Ø Il
est reconnu par sa ruse
·
Est-ce que le lion et le renard peuvent être amis ?
Ø Ils ne peuvent pas être amis
·
A votre avis de quoi parle le texte ?
Les apprenants ont trouvé
quelques difficultés pour répondre à ces questions. Alors,
l’enseignant leur facilite
la tache, en ayant un léger recours à la langue maternelle.
4.2.5 Compréhension
détaillée du texte
Pour comprendre profondément le contenu du texte,
l’enseignant opte pour un questionnement
oral qui se fait en sous groupes de 4 élèves, dont, un élève de chaque groupe
doit choisir une feuille qui contient une question rédigée par l’enseignant. Un grand nombre d’apprenants se sont
impliqués sérieusement dans cette tâche, ils reviennent alors au texte
pour répondre.
Les questions posées sont
comme suit :
•
à la vue du lion, le renard prend-il la fuite ? quelle
phrase le montre dans la fable ?
Ø
non
Ø « il pesta contre le sort
qui lui imposait un telle rencontre et il pensa prendre rapidement la fuite. »
comment réagit le lion aux déclarations du
renard ?
Ø le lion réagit aux déclarations du renard avec surprise
et stupéfaction.
•
réponds par vrais ou faux :
-
le renard s’enfuit en voyant le lion. Faux
-
Les paysans eurent peur du renard. Faux
-
Le lion regagna rapidement sa tanière. Faux
-
Le renard marchait le premier. Vrai
•
Le lion semble surpris par les paroles du renard ? le
croit-il ? si oui justifie ta réponse en relevant une phrase du texte.
Ø
Oui il le croit
Ø
« Le lion le suivait »
•
Comment appelle-t-on ce genre de texte ? Ø Une fable, un conte, un
récit
•
Quelle leçon peux-tu tirer de cette histoire ?
Ø La force ne réside pas seulement dans des crocs acérés et
la ruse y supplée aisément.
A l’exception de quelques
éléments, les autres apprenants réagissent avec intérêt au texte traité.
4.2.6 Organisation
du texte
Concernant cette étape,
l’enseignant porte l’attention des apprenants sur l’organisation du texte, il
interroge donc ces derniers ainsi :
·
Quels sont les signes de ponctuation employés dans le
texte ?
Ø Les guillemets, les deux
points, les tirets, les points...
·
A quel texte renvoie-t-il ?
Ø
Le dialogue
4.2.7 Activités
Pour l’activité de
compréhension écrite, l’enseignant se penche sur un résumé oral de l’histoire
qui s’est déroulée entre les deux personnages principaux de la fable qui sont :
le renard et le lion.
4.2.8 Clôture du
cours
L’enseignant choisit de
terminer la séance par un jeu de rôle effectué par les élèves, dont, trois
élèves prennent leurs rôles comme suit : le narrateur, le lion et le renard,
tout en ayant recours à leur imagination.
·
Commentaire
Le cours s’est bien déroulé
dans l’ensemble, on a pu dégager plusieurs points positifs durant la séance de
la compréhension de l’écrit.
Tout d’abord, nous
remarquons que l’enseignant se déplaçait dans la classe durant le cours, de ce
fait, il a réussi à attirer l’attention des apprenants. Le formateur a employé
un langage simple à leur portée.
Ensuite, pendant son
apprentissage, l’enseignant a réussi à inciter les apprenants à la découverte
de l’histoire, ils ont donc pu accéder au sens du texte, ce qui est du à la
démarche efficace de l’enseignant, en effet, il facilite aux apprenants l’accès
au sens du texte en ayant un léger recours à la langue maternelle, et reformule
les questions posées dans le but de les simplifier.
En
ce qui concerne les apprenants, la plupart d’entre eux se montrent actifs
pendant le déroulement du cours, et intéressés par le contenu de la fable, ce
que nous décelons d’après l’interaction présente en classe.
Enfin, nous constatons
d’après notre grille d’observation, que l’enseignant a abordé durant une heure,
plusieurs points essentiels de la démarche d’une compréhension écrite selon
l’approche actionnelle. (Voir annexe n°09, P.15)
En revanche, nous
remarquons d’après la grille d’observation consacrée pour cette séance,
l’absence de la situation de communication qui est une étape importante dans la
compréhension écrite.Nous soulignons aussi, le climat bruant de la classe, ce
qui a empêché quelques apprenants de se concentrer ; de plus, nous soulignons
que l’enseignant ne prend pas en considération l’hétérogénéité des apprenants,
vu qu’il travaille énormément avec une minorité. (Voir annexe n°09, P.15)
4.3 Description et analyse de la troisième séance de
compréhension écrite
(Fiche pédagogique n°03, voir annexe n°05,
P.07)
Texte
support : « Le Coq et le Renard »
(voir annexe n°02, P.02).
Objectif
de la séance : L’apprenant sera capable de
lire et de comprendre un texte
Déroulement de la séance
4.3.1 Sensibilisation
/ éveil d’intérêt
L’enseignante avant
d’entamer son cours, se limite à la vérification des activités de la séance
précédente, elle n’a pas sensibilisé les apprenants sur le contenu de la
nouvelle fable, la formatrice demande alors à ces derniers d’ouvrir le livre à
la page 74 et d’observer le texte.
4.3.2 Image du
texte
Pour une première vision du
texte, l’enseignante interroge les apprenants sur la forme et les éléments qui
entourent le texte, cette dernière établit ces questions :
·
Quel est le titre du texte ?
Ø « Le Coq et le Renard »
·
De quel œuvre est tiré ce texte ?
Ø les fables de la fontaine.
·
Qui est l’auteur de ce texte ?
Ø Jean
de la fontaine
A l’exception d’un petit
nombre, Les apprenants ne donnent pas de l’intérêt à cette activité, ils
semblent désintéressés.
4.3.3 Compréhension
globale du texte
a. Lecture
silencieuse
Pour une compréhension
globale du texte, les élèves doivent d’abord lire le texte silencieusement
pendant cinq minutes. L’enseignante demande alors aux élèves de s’intéresser à
la forme du texte pour répondre à ces questions :
·
Comment est présenté ce texte ?
Ø poème
·
Et comment appelle-t-on ce genre de texte ?
Ø Fable
b. Situation de communication
Après avoir lu le support,
les élèves ont assimilé l’idée globale de l’histoire, ils sont ensuite amenés à
distinguer les éléments de communication du texte.
Ils répondent alors aux
questions suivantes :
·
Qui parle dans le texte ?
Ø Le narrateur
·
A qui parle ?
Ø
Aux lecteurs
·
De quoi parle ?
Ø De l’histoire qui se passe
entre le Coq et le Renard.
·
Ou et quand ?
Ø Un jour à la forêt.
A partir de ces
interrogations, quelques élèves ont pu déceler le narrateur, l’événement et l’endroit
de l’histoire.
4.3.4 Hypothèses du
sens
L’enseignante demande aux
apprenants d’émettre à l’oral des hypothèses de sens après
avoir compris globalement
le texte, elle les soutient alors avec quelques questions.
4.3.5 Compréhension détaillée du texte
L’enseignante avant de
passer à la compréhension détaillée du texte, opte pour une lecture magistrale
suivie par une lecture individuelle faite par les apprenants. Elle se penche
ensuite sur une série de questions qui touchent l’intrigue du texte, pour amener
les élèves progressivement à la compréhension de la fable.
Les questions posées sont :
·
Est-ce que le renard était ami avec le coq avant ?
justifie ta réponse dans le texte.
Ø Non, « nous ne sommes plus en guerre »
·
Comment s’adresse le renard au coq ? que lui dit-il ?
Ø
Gentiment
Ø Il lui demande de descendre
de la branche pour l’embrasser.
·
Que lui demande-t-il avec insistance ?
Ø Il lui demande de venir recevoir le baiser fraternel.
·
Est-ce-que le coq croit ce que dit le renard ? comment
est le coq ?
Ø
Non
Ø
Il est méfiant.
·
Le renard est découragé de ne pouvoir piéger le coq, que
décide-t-il de faire ?
Ø Le renard décide de partir.
•
Le coq est soulagé, de quoi rit-il ?
Ø Il rit de la peur du renard.
Les élèves ont rencontré
des difficultés lors de leurs réponses, ce qui les a empêchés de vérifier
facilement les hypothèses qu’ils ont formulées.
4.3.6 Organisation
du texte
La formatrice se focalise
sur la forme du texte qui est un poème et les adjectifs qui y sont employés,
ainsi, elle interroge les élèves sur les signes de ponctuation qui montrent que
le texte est un dialogue, les apprenants répondent alors à ces questions :
·
Quel est la forme de cette fable ? comment est-elle
écrite ? Ø Il est écrit en vers, comme un poème
·
Relevez les signes de ponctuations employés dans le
texte. Ø Guillemets, deux points, les virgules, les points, les
tirets…
·
A quoi renvoient-ils ?
Ø Au dialogue
·
Relevez les adjectifs employés dans la fable.
Ø vieux, adroit, rusé, douce, meilleure…
4.3.7 Activités
Pour vérifier si les
apprenants ont compris la structure du dialogue, l’enseignante leur demande de
tracer un tableau sur leurs cahiers de cours, comportant les paroles du coq et
du renard relevées dans le texte.
4.3.8 Clôture du
cours
Les élèves sont amenés à
relever la morale du texte et de l’expliquer oralement, certains l’ont retirée.
Alors, la formatrice écrit ces deux morales au tableau, que les apprenants
recopient sur le cahier de cours.
-
A vouloir jouer au malin, on risque de trouver plus malin
que soi.
-
Celui qui veut piéger une personne, risque à son tour
d’être piégée.
Commentaire
Les résultats enregistrés
dans la grille d’observation que nous avons effectuée démontrent que cette
séance de compréhension de l’écrit s’est effectuée pendant une
heure.L’enseignantea gardé la classe dans un climat calme et disponible pour le
travail, elle a utilisé un langage facile et compréhensible par les apprenants.
Pour mieux former ces derniers, l’enseignante s’est focalisée sur
l’organisation du texte, dont, elle a évoqué tous les éléments importants qui
forment le texte, nous remarquons aussi la présence de la lecture magistrale.
Certes, le niveau des
élèves de cette classe est faible, mais, cela ne devait pas empêcher
l’enseignante de les inciter à découvrir et de créer en eux l’envie de lire la
fable. La formatrice s’est contentée de révéler les événements du texte aux
apprenants, pendant qu’elle devait les guider et les impliquer dans la leçon,
ce qui est l’un des principes de l’approche actionnelle, cela a causé le manque
de l’interaction en classe et l’absence de la créativité chez les apprenants.
De plus, nous remarquons l’absence totale du recours à la langue maternelle,
ainsi, elle a ignoré complètement l’aspect culturel et la biographie de
l’auteur de la fable.
En ce qui concerne les
apprenants, ils étaient déconcentrés et inactifs ce qui est peut êtredu au
comportement de l’enseignante qui n’a non seulement pas pris en considération
l’hétérogénéité des apprenants, mais elle ne s’est pas aussi déplacée dans la
classe pour attirer leur attention. (Voir annexe n°10, P.17)
4.4 Description et analyse de la quatrième séance de
compréhension écrite
(Fiche
pédagogique n° 04, voir annexe n° 06, P.09)
Texte
support : « Le Lion et le Renard » (Voir annexe n° 01, P.01).
Objectifs
de la séance :
Ø la représentation des
animaux dans la fable.
Ø Faire un tableau des
qualités de chaque animal.
Déroulement de la séance
4.4.1 Sensibilisation
/ éveil d’intérêt
En guise de mise en situation,
l’enseignant évoque d’abord la biographie des auteurs de cette fable qui sont
Jean Muzi et Gérard Franquin, puis, il interroge les apprenants sur la
définition de la fable.
•
C’est quoi une fable ?
•
Comment reconnait-on une fable ?
4.4.2 Image du texte
L’objet de cette activité
est de conduire l’apprenant à reconnaitre les éléments para-textuels de la
fable, ils sont donc amenés à compléter le tableau suivant :
|
Le titre |
L’auteur |
La source |
|
« Le Lion et le Renard » |
Jean Muzi et Gérard Franquin |
19 fables du roi lion |
Après avoir complété le
tableau, l’enseignant ajoute quelques questions qui peuvent inciter les élèves
à développer une idée générale du texte :
·
D’après le titre, quels sont les personnages de cette
fable ?
Ø Le
Coq, le Renard
·
Le Lion et le Renard commencent par des majuscules,
pourquoi ? Ø Parce qu’ils sont considérés comme des personnages.
4.4.3 Compréhension
globale du texte
a.
Lecture silencieuse
Pour découvrir la fable,
les apprenants font une lecture silencieuse pendant une courte durée, ce qui
permet aux apprenants de découvrir individuellement le texte.
b.
Situation de communication
Quant à cette étape, il
s’agit de retirer les éléments de communication intégrés dans le texte, ce qui
pousse les apprenants à comprendre globalement le sens de la fable, ils
complètent donc le tableau suivant avec l’aide de l’enseignant :
|
Qui parle ? |
De quoi parle ? |
Ou? |
Quand ? |
|
Le narrateur |
De l’histoire qui se déroule entre le Lion
et le Renard |
Dans la forêt |
Un beau matin |
4.4.4 Hypothèses du sens
Après la situation de
communication, les apprenants ont assez d’information sur le textepour formuler
des hypothèses de sens qui seront confirmées où infirmées dans les parties qui
succéderont par la suite.
4.4.5 Compréhension détaillée
du texte
Pendant cette étape,
l’objectif est d’aboutir à une assimilation du contenu du support par les
élèves, afin de faciliter cette tache, l’enseignant varie et pose des questions
appropriées au niveau des apprenants. Parmi les questions posées, on distingue celles
ci :
·
A quel moment se rencontrent le lion et le renard dans
cette fable ?
Ø Au
beau matin
·
Quels sont les traits de caractères du lion et du renard
?justifie ta réponse dans le texte.
Ø La ruse pour le renard
:hardiesse, ruse…
Ø La force pour le lion :rugit,
crocs aiguisés…
·
Le renard avait-il peur du lion ?
Ø oui
·
Le lion semble-t-il surpris par les paroles du renard ?
Ø oui
·
Le lion croit le renard ou pas ?
Ø Oui,
il le croit
·
Comment ont réagi les paysans à la vue du lion et du
renard ?
Ø Ils
ont pris la fuite.
·
De qui avaient-ils peur ?
Ø Du
lion.
·
Relevez du texte une phrase qui montre que le lion avait
peur ?
·
« En ne voulant prendre aucun risque, il décida de
regagner rapidement sa tanière »
·
Le lion a t-il laissé partir le renard ?
Ø
Oui
·
Quel est la morale de cette fable ?
Ø La
force ne réside pas seulement dans des crocs aiguisés et que la ruse peut
aisément les remplacer.
Tout un débat s’est produit
entre les apprenants et l’enseignant, en revenant au texte, les apprenants
répondent aux questions, ils vérifient par la suite les hypothèses formulées
dont ils gardent que la bonne.
4.4.6 Organisation
du texte
Afin de développer la
capacité de l’apprenant à comprendre la structure et la forme du texte,
l’enseignant s’intéresse à l’organisation du texte :
·
Relevez les adjectifs et les adverbes employés dans ce
texte.
Ø Adjectifs : beau, fort,
simple, fréquentée, grand, redoutable… Ø Adverbes : aisément, soudain, extrêmement, effectivement…
·
Comment est écrit ce texte ?
Ø
En prose
·
A quoi renvoient les tirets et les guillemets ?
Ø Au dialogue
4.4.7 Activités
Afin d’évaluer la
compréhension des élèves, l’enseignant se penche sur deux activités qui visent
à synthétiser les informations acquises à partir du texte support, les
activités consistent à :
•
Relever du texte les verbes qui montrent que c’est le
renard ou le lion qui parlent, et les classer dans un tableau.
•
Classer les paroles du renard et celles du lion dans un
autre tableau, en revenant au texte.
4.4.8 Clôture du
cours
L’enseignant choisit
d’achever la leçon par une activité créative, les apprenants donc résument
oralement le contenu de la fable.
·
Commentaire
Selon la grille d’observation
effectuée et d’après la démarche de la compréhension écrite d’après l’approche
actionnelle, nous pouvons dire que l’enseignant a bien élaboré son cours.
Tout d’abord nous
remarquons que le formateur ne s’est pas contenté d’expliquer la leçon, mais il
a accompagné sa démarche par l’utilisation du code gestuelle, et l’humour pour
détendre l’atmosphère en classe, ce qui a attiré l’attention de tous les
élèves.Ils ont alors été attentifs et actifs. Ensuite, nous soulignons que
l’enseignant a utilisé un lexique simple et enrichissant, afin de transmettre
les informations.
Enfin, nous détectons la
présence de la langue maternelle pendant le déroulement de cette séance,
l’enseignant a respecté la durée de la compréhension de l’écrit, dont, le cours
s’est achevé dans les bonnes conditions en une heure.
Par ailleurs, nous
soulignons comme points négatifs, l’excès de l’utilisation de la langue
maternelle de la part des apprenants, ce que nous pensons qu’il est un
empêchement devant l’acquisition d’une compétence communicative en FLE, de
plus, l’absence de la lecture magistrale et le manque du travail en groupe.
Nous signalons aussi, qu’il y avait un décalage entre la fiche pédagogique
préparée par l’enseignant et l’élaboration du cours.(Voir annexe n°11, P.19)
Synthèse
En faisant le point, et
après une analyse minutieuse des résultats obtenus, nous pouvons dire que
l’utilisation du texte littéraire comme support didactique en classe de FLE,
serait un excellent outil d’enseignement/apprentissage en l’opposant à d’autres
supports. Ces séances d’observation ont montré que les apprenants trouvent le
support littéraire intéressant, en effet, nous avons remarqué que le support
littéraire incite l’élève à s’impliquer dans le déroulement du cours, de ce
fait, il s’exprime librement à l’oral et à l’écrit et s’interroge sur le
contenu du texte littéraire exploité. Nous constatons alors que le contenu
amusant de ce document, en dépit de son haut vocabulaire, empêche l’apprenant
de se distraire de son apprentissage, bien au contraire, le texte littéraire
l’aide à acquérir le FLE ainsi qu’il le pousse à développer plusieurs
compétences.
5.Approche didactique des textes littéraires en classe de
2éme année moyenne : enquête auprès des enseignants
5.1
Recueil de données de
l’enquête destinée aux enseignants
Afin de comprendre la
réelle place accordée au texte littéraire dans l’enseignement, notre enquête ne
s’est pas résumée à l’observation de classe, mais on a opté aussi pour la
réalisation d’un questionnaire destiné aux enseignants du français de la 2éme
année moyenne.
5.1.1 Protocole de l’enquête
Notre questionnaire est
composé de 12 questions réparties sur 03 pages, destiné aux enseignants de la
langue française au cycle moyen, a été distribué sur plusieurs établissements
scolaires au niveau de la wilaya de Bejaia. Le questionnaire à été adressé à 30
enseignants dont nous avons pu recueillir 17 questionnaires que nous allons
analyser par la suite.
5.1.2 Difficultés rencontrées
Parmi les empêchements
majeurs que nous avons rencontrés lors de la distribution de notre
questionnaire, rappelons les suivants : tout d’abord, les enseignants du
français au cycle moyen ne prennent pas au sérieux notre outil de recherche qui
est le questionnaire ; en effet, plusieurs formateurs ont refusé de donner des
réponses. Ensuite, les réponses recueillies sur les questions ouvertes sont
brèves et ne peuvent pas mener à des explications claires. Enfin, nous avons
constaté d’après les séances d’observation effectuées, que certaines réponses
des enseignants sur les questionnaires sont masquées.
5.1.3 Objectifs de l’enquête
Avant de débuter la
description de notre questionnaire, nous tenons à mentionner les objectifs
auxquels il est censé répondre : il s’avère un outil nécessaire pour récolter
le maximum de données par le biais des questions.Les résultats de ce
questionnaire pourront nous aider à répondre à nos questions de recherche,
ainsi, élargir notre recherche à d’autres éléments inattendus.
5.2
Présentation du
questionnaire adressé aux enseignants
Afin d’effectuer
parfaitement notre étude de recherche, nous avons opté pour l’élaboration d’un
questionnaire qui s’avère un outil méthodologique nécessaire, nous avons donc
adapté notre outil de rechercheà la problématique , aux hypothèses et aux
objectifs de notre travail, ainsi, nous avons rédigé 12 questions qui semblent
réunir nos fils de recherche, dans l’objectif de voir de prés la situation
réelle de l’enseignement du FLE par le biais du texte littéraire.
Vu le rapprochement des
objectifs des questions posées, nous avons jugé utile de présenter les
finalités visées par ces questions. Nous allons analyser par la suite les
résultats des 17 questionnaires que nous avons pu recueillir.
5.2.1 Présentation du choix
des questions
Le
questionnaire prévu pour notre enquête comporte une question ouverte, trois
questions à choix multiples, et sept questions à répondre par oui ou non qui
nécessitent des justifications. Ces questions inviteront les enseignants à
proposer leurs propres explications. (Voir annexe n°08, P.13)
- La
question n°01 :
L’objectif de cette
question est de savoir l’intérêt que portent les questionnés à l’enseignement
du FLE via le texte littéraire.
- La
question n° 02 :
Atravers cette question,
nous pourrons savoi si les manuels
scolaires s’avèrent indispensables à l’enseignement du FLE.
- La question n° 03 :
Dans cette question nous
cherchons à connaitre la place qu’occupe le document littéraire dans
l’enseignement du FLE (cas de la 2éme année moyenne).
- La
question n° 04 :
La finalité de cette
question est de reconnaitre l’effet qu’a l’exploitation du support littéraire
sur les apprenants.
- La
question n° 05 :
A partir de cette question,
nous pourrons savoir si les supports littéraires élaborés dans le manuel
scolaire de la deuxième année moyenne sont compris par les apprenants, ou si ces
derniers n’arrivent pas à saisir leurs contenus.
- La
question n° 06 :
La réponse sur cette
question pourra nous déterminer les obstacles qui empêchent les apprenants à
saisir le contenu du texte littéraire en classe de FLE.
- La
question n° 07, 08, 09, 10 :
Ces questions ont pour but
de cerner les différents avantages qu’apporte l’enseignement du FLE à travers
le texte littéraire.
- La
question n° 11 :
La réponse sur cette
question nous renseignera sur le rôle de la formation continue dans
l’enseignement du FLE par le support littéraire.
- La
question n°12 :
L’objectif de cette
question est d’arriver à des moyens qui pourront résoudre les nœuds qui
empêchent la bonne didactisation du texte littéraire en classe de FLE.
5.3 Analyse des données de l’enquête destinée aux
enseignants
•
Question n° 01 : d’après vous, l’enseignement du FLE par le
biais du texte littéraire est :
|
Réponses |
|
Nombre |
|
Pourcentage |
|
Ennuyant |
5 |
|
29 % |
|
|
Enrichissant |
8 |
|
47 % |
|
|
Motivant |
4 |
|
24 % |
|
•
Commentaire
D’après les résultats cités
dans ce tableau, la majorité des enseignants trouvent que l’intégration des
supports littéraires dans l’enseignement/apprentissage du FLE, s’avère
avantageuse pour les apprenants du cycle moyen. Ils justifient cela par le
potentiel riche que dégage le texte littéraire qui permet aux apprenants de
développer un esprit critique, et de stimuler leur imagination, tout en
améliorant leur vocabulaire.
Quelques enseignants
pensent que l’enseignement du FLE à travers le document littéraire n’est pas
bénéfique pour l’apprenant.Ce support peut être efficace pour des niveaux plus
avancés, cependant, pour les élèves de la deuxième année moyenne, le texte
littéraire semble inconvenable.
•
Question n°2 : suivez-vous à la lettre les propositions
(supports, activités) proposés par le programme de 2éme année
moyenne ?
|
|
Réponses |
|
Nombre |
|
Pourcentage |
|
Oui |
|
4 |
|
24 % |
|
|
Non |
|
13 |
|
76 % |
|
•
Commentaire
On a remarqué, que la
majorité des enseignants ne se référent pas uniquement aux supports et
activités proposés dans le manuel scolaire, mais, ils préfèrent opter pour
d’autres supports d’actualités, plus intéressants et motivants, non seulement
capables de répondre aux objectifs du cours, mais aussi, adaptés au niveau réel
des apprenants.
Quant au reste des
enquêtés, l’apprenant est en mesure d’apprendre et de comprendre par les tâches
et textes suggérés dans le manuel scolaire, qui les pousse à développer
plusieurs compétences.
•
Question n° 03 : pensez-vous que le support littéraire est
largement présent dans le manuel de 2éme année moyenne ?
|
|
Réponses |
|
Nombre |
|
Pourcentage |
|
Oui |
|
17 |
|
100 % |
|
|
Non |
|
0 |
|
0 % |
|
•
Commentaire
Tous les enquêtés nous
affirment que le texte littéraire occupe une place considérable dans le manuel
scolaire de 2éme année moyenne, à travers les divers genres
littéraires employés ( le conte, la fable, la légende), ce qui procure à
l’apprenant le choix, le goût et le plaisir de lire.
•
Question n° 04 : lorsque vous exploitez le texte littéraire
dans votre cours, vos élèves semblent :
|
Réponses |
|
Nombre |
|
Pourcentage |
|
Intéressés |
8 |
|
47 % |
|
|
Actifs |
1 |
|
6 % |
|
|
Indifférents |
3 |
|
18 % |
|
|
Inattentifs |
5 |
|
29 % |
|
•
Commentaire
Les résultats obtenus,
démontrent que la majorité des enseignants affirment que le support littéraire
intéresse les élèves et attire leur attention, leur offre l’opportunité de
s’exprimer à l’orale et à l’écrit, ce support les empêche de se distraire dans
leur apprentissage.
Quant aux autres enquêtés,
ils annoncent que les apprenants s’ennuient avec la littérature, dont son
contenu les désintéresse. Ces enseignants préfèrent l’élaboration des textes
scientifiques ou de la littérature jeunesse qui sont plus abordables, à la
place des textes
Question
n° 05 : selon vous, les documents
littéraires élaborés dans le manuel de 2éme année moyenne sont-ils
adaptés au niveau des apprenants ?
|
|
Réponses |
|
Nombre |
|
Pourcentage |
|
Oui |
3 |
18 % |
|||
|
Non |
14 |
82 % |
|||
•
Commentaire
On a remarqué que la
majorité des enquêtés estiment que les supports littéraires intégrés dans le
programme de 2éme année moyenne, ne correspondent pas au niveau des
apprenants et ne répondent pas à leurs besoins, sous prétexte, que ce genre de
texte doit être réservé aux niveaux avancés, vu que les capacités des élèves
sont différentes, certains n’arrivent pas à assimiler le lexique employé et à
comprendre le sens du texte.
En revanche, le texte littéraire
se montre efficace et adéquat au niveau des apprenants de la
2éme année
moyenne, ce que démontrent quelques enseignants, en disant qu’il est un
document riche et pertinent, mais, sa bonne exploitation nécessite
l’application sérieuse de la part de l’enseignant.
•
Question n° 06 : vos élèves rencontrent-ils les difficultés
lors de l’exploitation d’un texte littéraire dans la compréhension écrite ?
|
Réponses |
Nombre |
Pourcentage |
|
Oui |
12 |
71 % |
|
Non |
5 |
29 % |
•
Commentaire
D’après les réponses des
enseignants, les apprenants rencontrent des difficultés lors de l’exploitation
du texte littéraire, ce qui est du au lexique difficile, exemple des fables de
la FONTAINE, les élèves ne peuvent pas assimiler le contenu du texte, ce qui
implique l’absence de l’interaction en classe, cela nous l’avons remarqué
durant les séances d’observation que nous avons effectuées auprès des élèves de
la 2éme année moyenne.
Quand aux autres
enseignants, les textes littéraires utilisés dans le manuel de 2éme année
moyenne semblent adéquats, ainsi, ces documents représentent une source de
savoir linguistique et culturel.
•
Question n° 07 : à votre avis, la didactisation du texte
littéraire apporte-elle des avantages à l’enseignement du FLE ?
|
Réponses |
Nombre |
Pourcentage |
|
Oui |
11 |
65 % |
|
Non |
6 |
35 % |
•
Commentaire
Un grand nombre
d’enseignants, soulignent les divers bénéfices que procure le texte littéraire
à l’enseignement du FLE, selon leurs justifications, il représente une
ouverture sur le monde, ou l’apprenant sera en mesure de découvrir d’autres
cultures , ainsi, il pourra améliorer son lexique tout en développant une
compétence de lecture.
A l’exception de six
enseignants qui ont répondu négativement, et qui pensent que c’est un document
complexe qui empêche les élèves d’accéder à l’apprentissage du FLE.
•
Questions n° 08 : d’après vous, le texte littéraire permet à
l’apprenant :
|
Réponses |
Nombre |
Pourcentage |
|
D’enrichir son lexique |
5 |
29 % |
|
De s’exprimer à l’oral et à l’écrit |
1 |
6 % |
|
D’enrichir sa culture |
11 |
65 % |
•
Commentaire
Les réponses enregistrées
montrent, que la majorité des enquêtés trouvent que le texte littéraire vise la
finalité culturelle plus que les autres compétences, en permettant à
l’apprenant de connaitre d’autres civilisations, de voyager dans un monde
différent du sien. D’autres enseignants se penchent sur l’amélioration du
lexique chez l’élève. Un seul enseignant à opté pour la production orale et
écrite.
Nous dirons que le support
littéraire ne vise pas uniquement l’acquisition du vocabulaire ou les points
linguistiques, mais il peut développer plusieurs compétences chez l’apprenant.
Question
n°09 : à votre avis, les textes
littéraires aident-ils à l’acquisition d’une compétence communicative ?
|
Réponses |
Nombre |
Pourcentage |
|
Oui |
9 |
53 % |
|
Non |
8 |
47 % |
•
Commentaire
Selon les résultats recueillis,
la plupart des enseignants affirment que le texte littéraire joue un rôle
important dans le développement de la compétence communicative chez
l’apprenant, en ajoutant qu’il les pousse à s’interroger à propos de son
contenu assez large pour faire travailler leur imagination. Ce document invite
l’apprenant à des situations de communication, ce qui les incitera à s’exprimer
à l’orale et à l’écrit.
Le reste des enseignants
répondent négativement, en affirmantque le support littéraire ne peut pas
cibler la communication en classe de FLE, ce qui est du à sa haute dimension
esthétique inaccessible aux apprenants de 2éme année moyenne, qui se
considère pour eux, un blocage devant l’acquisition de cette habileté, non pas
une source de motivation.
•
Question n°10 : selon vous, le texte littéraire est-il
vecteur de l’inter-culturalité chez les apprenants ?
|
Réponses |
Nombre |
Pourcentage |
|
Oui |
10 |
59 % |
|
Non |
7 |
41 % |
•
Commentaire
Le contenu de ce tableau
nous montre, que les apprenants peuvent facilement accéder à l’inter culturalité,
vu que les divers genres littéraires évoqués dans le manuel les intéressent,
dont, chaque auteur révèle une partie de sa culture, permettant aux apprenants
de connaitre l’identité de l’autre, ce qui est annoncé par dix enseignants.
Sept enseignants ont opté
pour des réponses négatives. D’après eux, les textes d’auteurs algériens
occupent une place étroite dans le manuel scolaire de la 2éme année
moyenne ; ce qui empêche les apprenants à comprendre leur propre culture et
accéder à d’autres cultures.
•
Questions n°11 : lesenseignants du français évitent-ils le
support littéraire à cause de leur manque de formation ?
|
Réponses |
Nombre |
Pourcentage |
|
Oui |
0 |
0 % |
|
Non |
17 |
100 % |
•
Commentaire
D’après les résultats
illustrés dans ce tableau, tous les enquêtés assurent que la formation continue
ne présente pas un obstacle devant la bonne didactisation du texte littéraire
chez les apprenants de la 2éme année moyenne. Cependant, le seul
empêchement est le niveau bas des élèves.
Contrairement à ces
résultats, on avait remarqué pendant notre enquête de recherche que la méthode
de l’enseignant joue un rôle primordial dans l’acquisition des objectifs visés
dans le cours ; en effet, les enseignants bien formés savent faire lire les
élèves et les conduire à la compréhension et à la création. Suite à ce constat,
nous trouvons que la bonne exploitation du texte littéraire dépend alors de la
qualité et la méthode adaptée par l’enseignant.
•
Question n°12 : selon vous, quelles sont les aménagements
nécessaires afin de surmonter les difficultés que suscite l’enseignement du
texte littéraire en classe de FLE ?
•
Commentaire
Certains enseignants ont
évité de répondre à cette question, mais d’après les réponses obtenues, les
enseignants se penchent d’abord, sur le choix des textes littéraires moins
complexes dotés d’un langage simple et accessible au niveau et au vécu des
apprenants. Ensuite, sur l’intégration des TICE dans l’élaboration des cours du
FLE par le biais du texte littéraire, afin d’attirer l’attention de l’apprenant
sur le contenu de ces supports, enfin, ils ont mis l’accent sur la nécessité de
l’élaboration des fiches pédagogiques convenables aux objectifs fixés dans le
cours.
6 synthèse
[1] Atfa Memaï et Abla Rouag Le manuel scolaire : Au-delà
de l’outil pédagogique, l’objet politico-social 1
https://journals.openedition.org/edso/2014 visité le 21-03-2018
[2] UNESCO. (2008). Comment promouvoir l’égalité entre les
sexes par les manuels 2 scolaires ? Guide méthodologique à l’attention des
acteurs et actrices de la chaîne du manuel scolaire. Paris : UNESCO p14