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L’engagement littéraire

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L’engagement littéraire

 


 



 


2-1- Définition de l’engagement littéraire

Beaucoup d’écrivains, de philosophes, de critiques, et de philologues, se sont intéressés à l’engagement littéraire et ont abordés cette thématique.

Pourtant on remarque que la littérature engagée suscite depuis une dizaine d’année un vif intérêt de la part des chercheurs qui interrogent le phénomène sur le plan historique, sociologique, ou littéraire. (Récupérer du site : http://books.openéditon.org).

Le théoricien français de la littérature engagée, Jean-Paul-Sartre a été sensible à l’idée d’un engagement qui serait avant tout une prise de conscience de ce que l’on est déjà∙

Il définit ainsi, l’écrivain engagé dans Qu’est ce que la littérature ?

 «  Un écrivain est engagé lors qu’il tâche de prendre la conscience la plus lucide et la plus entière d’être embarquée c'est-à-dire lors ce qu’il fait passé pour lui et pour les autres l’engagement de la spontanéité au réfléchi ». (Sartre, 1948, p.84).

Cela signifie que l’engagement est en tant que réponse à une situation donnée, essentiellement refus d’accepter passivement cette dernière. Puise que tout homme, tout écrivain, et toute œuvre sont embarquées, impliqués dans leurs époque.

Il faut faire de cette état un choix volontaire et réfléchi : choisir sa situation, son époque, dira Sartre, plutôt qu’être choisi par elle.

Puis ce que s’engager c’est toujours répondre à une urgence dans laquelle on se trouve : il y va d’une situation d’urgence à la quelle on répond par des actes. C’est alors que l’engagement devient comme un droit et un devoir.

Donc, l’écrivain doit faire prendre conscience aux hommes de leurs « situations » (sociales ou politiques) et les appeler à assumer.

Pour Sartre « l’écrivain a choisi de dévoiler le monde et singulièrement l’homme aux autres  pour que ceux –ci prennent en face  de l’objet mis à nu leur entière responsabilité ». (Sartre, 1948, p.29-30).   

Nous disons que, l’écrivain est responsable de ses écrits, cela désigne qu’il assume l’idée d’être jugé.

Or, son premier rôle est de dénoncer, lutter à travers son texte, les incartades de son environnement.  De cette manière l’écrivain prend sa part et s’engager dans l’univers des termes. En effet, son écriture devient un acte.

En somme, l’écrivain ne peut pas  engager à fond de son époque, et ne peut se soustraire pas hors  d’elle. Ainsi, chaque auteur doit mesurer sa responsabilité et cette dernière, il la trouve dans son époque.

De ce fait, il jetait dans le monde de son époque à le devoir de trouver sa responsabilité et d’agir par son existence, son temps et sur son monde. Comme l’explique Sartre : l’écrivain engagé projette de dévoiler« (de) modifier la figure du monde (de) disposer des moyens en vu d’une fin (∙∙∙) ». (Sartre, 2006, p.477). Donc, l’écrivain est comme un témoin de son temps.

D’ailleurs, Tout œuvre littéraire comporte toujours l’engagement et « éveille chez lecteurs la conscience et le désir d’action. ».(Etienne Barilier, 2006, p. 278.).

Alors, l’écrivain engagé serait un auteur qui  fait de le politique dans ses livres et qui délivre un message de nature idéologique ou politique dans son œuvre, faisant de sa plume un acte de combat et de controverse. «  L’écrivain engagé sait que la parole est action, il sait que dévoiler c’est changer et qu’on ne peut dévoiler qu’en projetant de changer ». (Sartre, 1948, p.28). Ce qui frappant dans cette citation est l’aspect programmable de l’engagement, en effet, l’écrivain prend sa part s’il a l’intention de changer « parler c’est agir ». (Sartre, 1948, p.28). 

Le dévoilement dont parle Sartre est fructueux et constructif car il appelle à une réorganisation et une transformation d’une situation.

La parole préférée par l’écrivain est une motivation et une incitation  car c’est le propre de l’écrivain engagé.

Ainsi, l’engagement implique une réflexion de l’écrivain sur les rapports qu’entretient la littérature avec le politique (et avec la société en général) et sur les moyens spécifiques dont il dispose pour inscrire le politique dans son œuvre.

En somme, l’écriture n’est qu’un outil utilisé à des fins autres que l’esthétique. Ce qui nous permet de conclure avec Roland Barthes : « écrire est un verbe intransitif». (Récupérer du site : http//books .openedition.org.).

 

      

 


 

2-2 Les traits communs de l’engagement littéraire

2-2-1 La responsabilité littéraire :

La notion de la responsabilité littéraire constitue de fait un élément essentiel de la théorie de l’engagement qui a été le nom donné tout au long de vingtième siècle.

Dire que l’écrivain est responsable de ses écrits, cela veut dire qu’il assume sa responsabilité à l’égard de soi-même et à l’égard d’autrui.

De toute façon la réalisation de soi et la participation au jeu social sont des aspects majeurs de l’engagement par lequel l’écrivain est définit comme responsable.

En effet, l’écrivain prend la parole et choisir l’écriture comme un moyen d’exercer cette responsabilité c’est aussi « met en gage » au de-là de sa propre personne et ses propres convictions.

La littérature, c’est conférer à elle-même  un rôle et un pouvoir majeur, c’est ainsi supposer qu’elle est capable d’agir dans le monde, d’ébranler les consciences, de modifier les comportements humains.

En ce sens, on pourrait dire avec Benoit Denis, que la littérature engagée « met engage » au delà de la personne de l’écrivain qui fait partie intégrale de son monde, et de son époque, et quoi qu’il fasse, il est impliqué, exposé et ne peut pas s’échapper à sa

Responsabilité.

La littérature engagée « On l’inscrit dans un processus qui la dépasse, on la fait servir à quelque chose d’autre qu’elle-même, mais, en plus , on la met en jeu , au sens ou elle devient partie prenante d’une transaction dont elle est en quelque sorte la caution  et dans laquelle elle risque donc sa propre réalité » .(Benoit Denis,2000,p.84).

Par conséquent, l’écrivain engagé s’évade aux débats idéologiques ou politiques dans son œuvre. 

Le professeur Mühlethaler indique « la prise de conscience chez l’écrivain, de sa responsabilité politique et de la nécessité impérative de prendre la parole dans une situation de crise ». (Jean-Claude Mühlethaler, 2006, p.19). 

Comme un trait commun d’engagement littéraire, ce trait s’applique selon nous notamment à la situation d’Albert Camus et Maissa Bey. Ainsi, nous avons démonté dans notre mémoire que nos jeunes écrivains vivent dans une situation de crise, en brisant le silence devant le monde et choisir de prendre la parole dans une situation déterminée.

Benoit Denis, écrit sur l’engagement ce qui « suppose une démarche réfléchie, volontaire et lucide de l’auteur, et le refus de toute espèce d’impartialité ou de passivité par rapport au réel représenté ». (Benoit Denis, 2000, p.84). On peut avancer également que l’écrivain ne peut s’évader au monde dans le quel il vit. D’ailleurs, il est dans le coup de son temps et son époque.

            Ainsi, un auteur ne peut éviter le monde, Sartre ajoute que l’auteur  n’a aucun moyen de s’évader et qu’il est en situation de son époque, respecte son obligation, remplisse son engagement assume sa responsabilité comme l’explique Denis, en  faisant le choix de l’engagement, l’auteur ne peut plus retracer sa littérature puis que désormais il doit « assume l’entière responsabilité de ce qu’il écrit ». (Benoit Denis, 2000, p.46).

De plus, l’écrivain  doit être conscient des problématiques contemporaines (influences externes sur l’écrivain) et prendre en considération les conséquences possibles de ses écrits (influence de l’écrivain sur le monde).

Nous avons soulignés plutôt qu’il existe une influence réciproque entre le monde et l’écrivain.

Or, Nous avons constaté qu’Albert Camus est un intellectuel engagée qui avait défendu aux droits de l’homme et aux devoirs de l’artiste qui sont la création et l’action de la dignité humaine.

En outre, il était un être responsable qui se veut une responsabilité de dénoncer le mensonge et lutter pour la justice, l’égalité, ainsi la vérité, ou encore, il crée et combattre pour le monde réel.

Il qualifiera comme un être responsable politiquement, progressif de gauche il est également considéré comme un étranger, un homme absurde, solitaire dans le paysage intellectuel français et par la particularité de ses prises de position en faveur de colonisé.

Dans son roman ‟L’Etranger”, il dénonce la réalité et l’injustice de système dictature et tyrannique en Algérie. Camus disait : «  j’ai un si fort désir de voir diminuer la somme de malheur et d’amertume qui empoisonne les hommes ». (Albert Camus-Jean Grenier, 1981, p.22-23).

En effet, pour lui, l’écrivain prend ses positions la plus lucide et la plus  fidèle contre le traitement infligé aux Arabes.

Cependant, les œuvres de Maissa Bey évoquent souvent son passé colonial, ses souvenirs de passé, encore l’Histoire de notre Algérie (la guerre de libération, l’indépendance, le changement politique de l’état après la décolonisation, et les années d’horreur), ensuite elle aborde des problèmes sociaux, des débats et des sujets des injustices vécues par les femmes.

Dans notre corpus « Nulle autre voix », l’écrivaine a purgé sa peine et sa douleur et choisir d’écrire contre la violence de silence.  Ainsi, elle traite le sujet de la terreur durant la décennie noire et le terrorisme.

D’une part, la littérature engagée recouvre un champ assez vague et beaucoup plus large, correspondant aux portées intellectuelles, sociales, ou politiques d’une œuvre.

D’une autre part, l’engagement recouvre mains aspects de la société qui sont toute fois presque toujours liés d’une manière ou d’une autre au système politique d’une certaine société.

Ainsi, Nous avons constaté que nous écrivains Camus et bey sont traités des sujets correspondant de la situation actuelle de notre Algérie, ils sont comme un témoignage historique concernant la situation malheureuse des peuples indigènes.

Ils sont considérés comme des écrivains engagés que se fait selon Mühlethaler, remarquer par « (s)a participation affective ». (Jean-Claude Mühlethaler, 2006, p.22)  à la situation de crise dans lequel se trouve l’Algérie dans le cas de nos écrivains Camus et Bey , le mot « participation » figure également dans l’essai de Denis : «  Il est donc plus pertinent et plus parlant de voir en la littérature de la participation , qui s’oppose à une littérature de l’abstention ou du repli : là se trouve la tension essentielle à laquelle l’écrivain engagé est soumis , ayant à choisir entre retrait et volonté de se commettre dans le monde , voir de s’y compromettre , en faisant participer la littérature à la vie sociale et politique de son temps ».(Benoit Denis,2000,p.37).

 

Il parait clair  que l’écrivain engagé est comme «  un pur témoin et un observateur qui résume par les mots sa contemplation inoffensive ». (Sartre, 1948, p.27). Donc il réagit en écrivant sur la situation politique et sociale dans son pays.     

 

  2-2-2 La réalité actuelle :

Vu que l’écrivain engagé met en gage contre des forces considérées comme négatives.   Il était donc naturel qu’il ne peut que s’engager à fond son temps.

Etant donne que l’artiste avait une nécessité de s’exprimer contre toute forme de tyrannie et de s’engager pour tous ceux qui souffert, il s’évertuait de transmettre les obligations qui étaient les siennes aux personnages imaginaires qui représentent la réalité.

Si bien que, les textes engagés naissent dans une situation de crise.  Notamment, la littérature engagée représente des «  malheurs du temps ». (Jean-Claude Mühlethaler, 2006,22).

Selon Alain-Robbe-Grillet « l’engagement c’est, pour l’écrivain, la pleine conscience des problèmes actuels de son propre langage». (Alain –Robbe-Grillet, 1949, p.47).

Certes, l’écrivain participe aux débats politiques et sociaux qu’elles génèrent, également il a une volonté de rejoindre les hommes et cherche à répondre à une difficulté immédiate. Ainsi, il a un grand désir de changer les choses en agissant sur le monde.

Mühlethaler aborde un deuxième aspect d’engagement littéraire particulièrement, le dévoilement des « réalités douloureuses ». (Jean-Claude  Mühlethaler, 2006, p.19).  Selon lui, « l’écrivain engagé avait une intention de révéler (…) la gravité de la situation». (Jean –Claude Mühlethaler, 2006, p.24)  à ses concitoyens en évoquant la réalité odieuse.

L’écrivain algérien Albert Camus prend sa responsabilité à travers leurs écrits qui marquaient par l’histoire amertume qui a été déchiré par le mal.

Bien que, sa prise de conscience de la vocation littéraire fondée sur le vécu, il souffre dans le malheur de son pays ; Dans l’été Camus écrit «j’ai grandi, avec tous les hommes de mon âge, aux tambours de la première guerre, et notre histoire, depuis n’a pas cessé d’être meurtre, injustice et violence ». (Camus, 1959, p.155.). 

En effet, notre écrivain est fortement lucide de témoigner le malheur pour le dénoncer et encore combattre l’injustice en tant qu’artiste.

Son roman‟ L’étranger” se situe dans l’époque tourmente de l’Histoire : les effets des deux guerres mondiales, et la guerre d’Algérie. Ces grands conflits ont des effets pénibles pour le peuple et les individus.

Ce roman se déroule en Algérie reflète les réalités amères de la colonisation français, le personnage « Meursault » évoque la révolte et la terreur encore la violence de la guerre.

L’engagement de Camus inspire du  réel est relatif au contexte historico-politique de l’époque ; dans laquelle  il dénonce l’injustice. Benoit Denis estime qu’un écrivain doit préserver une bonne vision des malheurs de sa société contemporaine.

« Il se sait situer dans un temps précis, qui le détermine et détermine son appréhension des choses (∙∙∙) pour que la littérature soit une authentique entreprise de changement du réel, il faut que l’écrivain accepte d’écrire pour le présent et veuille ne rien manquer de (son) temps ». (Benoit Denis, 2000, p.37).

Actuellement, l’écrivain répond «  aux  exigences du temps présent». (Benoit Denis, 2000, p.40) ; et ne peut échapper de son temps, comme Denis l’appelle la visée d’un auteur engagé est « ici et maintenant ». (Benoit Denis, 2000, p.41).

 Comme le cas de notre écrivaine Maissa Bey qui prend sa part de se libérer par le biais de l’écriture, elle a vécu une situation de crise particulièrement la période coloniale de la guerre d’Algérie et la période noire ; encore  elle dénonce la violence faits aux peuples indigènes et notamment les femmes,  elle combat pour construire un statut d’une femme libre, espéré au sein d’une société qui ne pardonne rien. En s’inspirant de la réalité quotidienne, aux quelle elle ajoute du réel et de la fiction pour décrire : la souffrance, la violence, le manque de démocratie ∙∙∙

Cette femme combattante, révoltée contre le silence des femmes, l’oubli des droits de la femme et la discrimination entre la femme et l’homme.

 

L’histoire de son roman‟ Nulle autre voix ”se préfigure d’une image de la femme humiliée  qui décrit sa propre vie pleine de malheur, douleur et peine, Elle a tué son mari, en préférant de se refugie dans la prison pour échapper de la violence de l’homme et ainsi leur entourage sociale qui a un effet insoutenable et odieuse.

En somme, nos écrivains algériens  Albert Camus et Maissa Bey sont des auteurs engagés qui ont décrit leurs malheurs de ses temps par la vois de la création littéraire, ils sont une grande pertinence historique de tous les formes d’oppressions et tyrannies de son pays.

 En d’autre terme, l’auteur avait une nécessité impérative de prendre la parole, en écrivant pour son époque puis que « l’écrivain n’a aucun moyen de s’évader, nous voulons qu’il embarrasse étroitement son époque ». (Sartre, 1948, p.12).

Ces écrivains envisagent un vif intérêt pour répondre à notre Algérie .Par conséquent, ils sont crées un tableau à la fois pénible et  véritable de l’Algérie.

  

2-2-3- La création littéraire :

Une autre constatation démontre que l’engagement ne se limite pas à la parole. Il y’a « l’aspect performatif de l’écriture engagée : écrire, c’est faire ». (Jean-Claude Mühlethaler, p.19.) explique Mühlethaler.

Ainsi, Benoit Denis indique qu’une œuvre est engagée lors qu’il évoque plus qu’une réalisation artistique « engager la littérature, cela semble bien signifier qu’on la met en gage : on l’inscrit dans un processus qui la dépasse, on la fait servir à quelque chose d’autre qu’elle-même ». (Benoit Denis, 2000, p.30).

En effet, l’écrivain « susceptible de participer au débats politiques ou aux lutte sociales». (Benoît Denis, 2000,103).

En grosso modo, parler d’engagement reviendrait à s’interroger sur la portée intellectuelle, sociale ou politique d’une œuvre. S’engager c’est toujours répondre à une urgence exigée par la situation dans laquelle on se trouve : il y va d’une situation d’urgence à laquelle en répond par des actes.

Mühlethaler rappelle également que «  la parole du poète se transformera en acte». (Jean-Claude Mühlethaler, 2006, p.28-29). 

Par conséquent, l’engagement en littérature exige le maintien d’une relation forte avec l’espace public. Puis que l’engagement participe à « une mission sociale ». (Benoit Denis, 2000, p.12.) Qui «  surgit à partir d’un sentiment de manque ou de difficulté ». (Benoit Denis, 2000, p.12.).  Nous estimons qu’Albert Camus et Maissa Bey ont des problèmes et des difficultés au sujet des conditions de l’homme et de la vie de notre pays.

En effet, ils sont choisis l’acte d’écriture pour dévoiler ses situations pénibles pour qu’ils puissent les changer.

Vu qu’ils sont abordés dans « L’étranger » et « Nulle autre voix » certains constats névralgiques en Algérie. Selon, Denis, l’écrivain engagé «  s’identifie (∙∙∙) au projet de changer le monde, pour que la littérature soit une authentique entre prise de changement du réel ». (Benoit Denis, 2000, p.48). Ses écrivains sont embarqués par rapport à la liberté et la démocratie selon bey «  je suis libre de l’écrire autrement». (Maissa Bey, 2018, p.172).

Ses écrivains veulent par ses actes littéraires de sauver les droits de l’homme et de l’humanité.

En somme, Le professeur de la littérature et la philosophie : Etienne Barilier, estime que « l’engagement d’une œuvre ou d’un écrivain pour telle cause sociale ou politique circonstancielle est secondaire par rapport à son engagement pour un certain idéal d’humanité, ou pour l’homme tel qu’il devrait être». (Etienne Barilier, 2006, p.275).

Nos écrivains prennent une direction correspondant au constat de Denis qu’un auteur engagé « fait le choix de s’impliquer dans une entreprise de se mettre dans une situation déterminée, et d’accepter les contraintes et les responsabilités contenus dans ce choix. Par la suite, et de façon figurée toujours, s’engager consiste à poser un acte, volontaire et affectif, qui manifeste et matérialise le choix effectué en conscience». (Benoit Denis, 2000, p.12). Également, l’engagement est étroitement lié aux notions d’imprévisibilité et de changer le monde.

Par contre, Camus et Bey partageons l’idée de la liberté de l’humanité et de peuple opprimé qui se sent chargés par rapport à la mission sociale.

Alors que, l’engagement littéraire dépasse le champ de la littérature car la vie collective de l’écrivain s’inscrit dans le monde réel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

        

   2-2-4 Le temps d’action :

Comme une autre constante, Mühlethaler signale que «  l’écriture en tant qu’appel au public à agir » (Jean-Claude Mühlethaler, 2006, p.19.) ainsi, pour lui « un appel à la liberté » (Jean-Claude Mühlethaler, 2006, p.28).  Du lecteur qui doit « comprendre, puis (∙∙∙) actualiser le message ». (Jean-Claude Mühlethaler, 2006, p.28).

En effet, le lecteur possède la capacité de jugement critique afin d’inciter de tout changer, car l’écrivain engagé doit selon Denis faire appel aux «  capacité de jugement critique ou l’indignation » (Benoit Denis, 2000, p.84) du lecteur «  afin de le convertir à l’action » (Benoit Denis, 2000, p.28). C’est le même selon Sartre «  Il ne suffit pas d’accorder à l’écrivain la liberté de tout dire : il faut qu’il écrive pour un public qu’ait la liberté de tout changer». (Sartre, 1984, p.163).

Dans ce contexte que, l’écrivain s’engage dans l’univers des mots comme il a une grande responsabilité face au monde réel pour qu’il puisse prendre le verbe comme une arme de combat.

 Donc l’écrivain se sent chargé d’une grande mission de prendre la parole et réaliser la liberté pour soi et pour les autres. Il est indéniable, qu’il a existé «  une littérature de combat correspond aux débats politiques et religieuses ». (Benoit Denis, 2000, p.10-11).

Dans notre recherche , nous avons constaté que nos écrivains ,Camus et Bey , sont des intellectuels  engagées , ils sont témoignés ses époques et combattre contre toute forme d’oppression ,violence, injustice et tyrannie en Algérie et prendre conscience comme une nécessité de libérer son pays. Ils sont ainsi un vif intérêt d’inciter chez ses lecteurs le désir de militer contre l’injustice. Chacun de ses écrivains décrivent son histoire, faisant de sa plume une arme de combat et de controverse.

Camus cache derrière l’indifférence et l’absurdité et révolté contre l’injustice. Ainsi, Bey écrit contre la violence, l’injustice faite aux peuples indigènes particulièrement les femmes.

Ils sont sacralisée certains scènes dans ses romans « L’étranger » et «  Nulle autre voix »  pour réaliser une image fictif qui décrit la gravité de la situation.

 A fin d’embarquer dans l’Histoire et combattre pour établir la justice  à ce sujet Camus dit « il espère une justice pour demain ». (Jacqueline Lévi-Valentin, 2002, p.149). Ils sont rêvée de réaliser une justice, ils ont pris le verbe pour réveiller les compatriotes de prendre conscience et éveille chez ses lecteurs une arme de controverse et de révolte pour conquérir la démocratie.

 

  2-3- Le roman comme un genre engagé

Comme nous avons mentionné plus haut que la notion d’engagement littéraire plus large et plus vague. Le chercheur de la littérature  Etienne Barilier déclare que « toute œuvre littéraire est grande, et large, et belle». (Etienne Barilier, 2006, p.278.). Par rapport à la forme et au genre d’un ouvrage.

Il parait que les auteurs, Albert Camus et Maissa Bey, sont occupés de plusieurs genres d’écritures ;  chacun de ses écrivains marquent son temps.

D’ailleurs, Camus ; homme absurde, marque son époque. En effet, il exerça plusieurs métiers tels que : écrivain, philosophe, moraliste, romancier, dramaturge. Ainsi, un journaliste français. Il écrira des pièces de théâtre, des films, des poèmes, et même des essais. Peu à peu il se dédiera à des ouvrages littéraires toujours en relation avec la conception de la vie et le respect des valeurs qui soutiennent les droits de l’homme.

Pour Benoît Denis, l’intellectuel engagé exprime sa position à travers différents genres littéraires, ne se limite pas à un certains formes littéraires : « Dans la pratique, la littérature engagée revêt une très grande diversité de formes, s’exprimant en des genres (roman, théâtre, essai, pamphlet, etc. (∙∙∙) et en des lieux (journal, revue, livre, etc.)Trop multiples pour qu’on puisse, a priori, isoler le profil idéal d’une œuvre engagée». (Benoit Denis, 2000, p.43.).

En 1940, Camus mènera une tentative journalistique au « Paris Soir » et publia « L’étranger »  et «  Le mythe de Sisyphe »  puis il est devenu un membre actif de journal de combat issu de la résistance ensuite dans l’express.

Il se consacrera à la profession journalistique comme un moyen d’expression pour dénoncer la misère et la pauvreté d’un peuple musulmane ce qui le mènera à fonder le journal « Alger Républicain » à L’automne en 1938. Le 10 décembre 1957, il reçoit le prix Nobel de la littérature.

Tous les écrits et les expériences de cet écrivain retracent à la tentative de donner un sens moral à la vie. Ainsi, il retrace le monde ou il décrit d’une façon plus fidèle et la plus lucide. Il était donc embarqué aux coté de l’homme et de la société pour défendre la vérité, la liberté et la justice.

Il est un combattant depuis ses débats en Algérie en prenant position contre le traitement infligé aux  Arabes. A ces propos, Latifa Benameur Ben Mansour dit –il « Le premier intellectuel français à avoir défendu les algériens à visage découvert sans peur et en toute conscience ». (Récupérer du site : http : www.réflexiondz.net.).

Autrement dit, l’engagement de Camus lucide et sans empreintes idéologiques à cause de ses déclarations qui ne croyait pas en dieu. Il dit que «  En me demandant si je ne croyais en dieu. J’ai répondu que non ». (Camus, 1942, p.74).

Bien qu’il soit un homme engagé dans le courant tumultueux de l’Histoire également un homme controversé, qu’elle  soit d’ordre littéraire, philosophique et politique.

En revanche, Maissa Bey est l’une des écrivaines algériennes qui était marquée par l’Histoire de la décennie noire qu’a connue l’Algérie. C’est la terrible période que le peuple algérien a vécu.

 Cette période connait la violence, la destruction, la corruption, la terreur et la discrimination. Généralement, les écrits de cette auteure se préfigurent sur l’Histoire de l’Algérie. Ainsi, elle évoque des thèmes d’actualités en essayant de dévoiler des problèmes qu’affrontent la société et notamment les femmes.

La narratrice consiste à exprimer la révolte et la lutte contre le désespoir comme elle a un désir de révolter contre la terreur, la douleur et la colère. Ses écritures permettaient d’engager des discussions au sujet des injustices vécues par les femmes dans l’espace public (la société) et dans l’espace privé (la famille).

Tandis que, elle commence à écrire pendant les années quatre vingt dix, ou bien la

Période terrible et noire ou elle ne fallait pas le faire écrire. Elle dit « j’allais écrire tout ce que je n’osais pas ou ne vouloir pas encore lui dire de vive voix» (Maissa Bey, 2018, p.90.). L’auteure préfère l’écriture pour soulager, pour sortir de son isolement social. Ainsi, pour  exprimer sa colère et sa détresse ensuite elle déclare «  j’écrivais, j’écrivais pour ma survie». (Maissa Bey, 2018, p.90). Elle a liée sa vie par l’acte d’écrire pour se libérer.

Vu que, Camus et Bey ont choisi de décrire le réel par le biais  de ses ouvrages inspirés d’histoire réelle, en  dénonçant la réalité véritable et actuelle de son pays. (La violence, la terreur, la tyrannie, l’oppression, le manque de démocratie etc.).

Il est intéressant de mentionner que le genre romanesque parait comme un outil pour réaliser l’engagement littéraire en s’inscrivant la situation réelle ; selon Denis, « Le roman peut apparaitre comme le plus aisément le plus naturellement engageable, l’esthétique réaliste possède en effet une vocation totalisante qui semble en faire le support idéal d’une prise en charge engagée du réel et de l’Histoire ». (Benoit Denis, 2000, p.83-84).

De plus en trouve certains reprises dans le roman « Nulle autre voix » de Maissa Bey qui montre que l’histoire écrite est réel «  Ce n’est pas la première fois que l’on s’intéresse à moi A mon histoire ». (Maissa Bey, 2018, p.18).ainsi, dit-elle «  Avec cette mention dans les premières pages du livre : Inspiré de faits réels(…) Tout n’est pas inventé. »(Maissa Bey 2018195.).

En somme, nos écrivains avez passionné de décrire leur vécu réel. Donc, l’œuvre romanesque de l’écrivain engagé parait comme un témoignage de dire vrai ; en effet, l’auteur relie son activité artistique au souci de vérité et la faire partager entre autre.

D’après, leurs écrits et leurs déclarations, ils ont retracé ce qu’ils ont vécu, leurs histoires tourmentes déchirées par le mal en s’inscrivant certains réceptions personnelles d’un évènement et certains propre valeurs de l’auteur, Denis confirme que l’écriture comme un examen de conscience qui reflète toujours le réel « se trouve revisité(e) et réorganisé (e) par l’écriture, produisant une manière de‟ mentir vrai ” qui est comme la condition de possibilité d’une littérature engagée authentiquement littérature et pleinement engagée».(Benoit Denis,2000,p.49).

Ainsi, Denis signale que « la notion même de réalisme, du point de vue de l’engagement, est  en effet une banalité de le dire. Mais, il faut y insister ; le roman réaliste ne reproduit pas le réel ; il le représente, au sens ou il le reconstruit, l’organise et, des lors, l’interprète ». (Benoit Denis, 2000, p.84).

             Nos corpus, ‟ L’étranger ”et ‟Nulle autre voix ″ représentent certaines reprises de réel et de vérité, chacun de ses auteurs représentent la réalité, en mettant l’accent sur des aspects différents.

Nous avons constaté que le monde romanesque reconstruit le réel et chaque auteur revendique ses propres valeurs d’une manière subjective : Camus lutte et revendiquer pour établir la justice et l’égalité de la condition humaine .Or, Bey lutte et combat pour inscrire la justice , l’égalité entre la femme et l’homme . Ainsi, la liberté.

En somme, l’écrivain a un statut idéal de dire vrai et de décrire le monde réel à travers les personnages établis dans ses récits et ainsi les évènements.  

 

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