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Les représentations sociales du code switching arabe dialectal/français chez les locuteurs algériens

خط المقالة

 

Résumé

Cette étude traite des représentations sociales liées à la pratique du code switching comme modalité discursive adoptée par les locuteurs bi-plurilingues. Ces representations  pèsent effectivement sur les pratiques langagières car les langues sont incontestablement considérées parmi les critères indispensables permettant la caractérisation de la conscience collective et individuelle, notamment dans le cas du plurilinguisme où les tensions idéologiques dûes au choix d'une langue au lieu d'une autre ou en les alternant deviennent la préoccupation majeure des locuteurs, au quotidien, entraînant ainsi de leur part, soit une valorisation soit une dévalorisation.

 

Mots-clés : locuteursbi-plurilingues,code switching, représentations sociales, pratiques langagières

 

 

Abstract

This paper deals with social representations related to the practice of code-switching as a discursive modality adopted by the bi-multilingual speakers. The findings of the study revealed that these representations actually hanging over the language practices because languages are undoubtedly considered among the essential criteria for the characterization of the collective and individual consciousness, particularly in the case of multilingualism or the ideological tensions due to the choice of a language instead of another where the alternates become the major concern of the speakers, in their everyday use, thus, resulting from them either a valuation or a depreciation.

Keywords:  bi-plurilingual speakers, code switching, social representations, language practices

 

 

Introduction

Depuis son émergence en tant qu'objet de recherche vers la fin des années 1960 et dont les principaux initiateurs sont Fishman (1971, 1972), Gumperz (1964, 1967, 1989) et Bloom et  Gumperz (1972), le code-switching est au ceur des études portant sur le bi-plurilinguisme, et se présente comme une modalité discursive inévitable adoptée par les locuteurs.

Selon Sophie Alby dans son article « alternance et mélanges codiques » et en retraçant l'évolution de la recherche sur le code-switching, deux axes peuvent être distingués : le premier est « un axe plus structural, qui s'intéresse au fonctionnement linguistique des alternances et cherche à identifier les contraintes systémiques présidant au code-switching (Myers- Scotton, 1993b; Muysken, 1995). Le deuxième « un axe plus social, conversationnel, qui porte son attention sur le fonctionnement discursif des alternances (Auer, 1995) ou sur le rôle joué par le code-switching dans la construction de l'identité des locuteurs qui le produisent (Myers-Scotton, 1993a; Li, 2002, Gafaranga, 2001) » (Alby, 2013, p. 43-70). Nous nous inscrivons plutôt dans le deuxième axe car nous nous proposerons dans cette contribution à connaître les raisons qui motivent les locuteurs à choisir telle ou telle langue dans leurs pratiques langagières et de répondre à la question suivante : comment les Algériens considèrent-ils le code-switching arabe dialectal/ français? Et quelle image associent-ils à ce phénomène langagier.[1]

 En se référant aux données sociolinguistiques propres à notre contexte, nous pensons que l'image est doublement représentée. Il s'agit de deux attitudes linguistiques contradictoires: valorisation d'une part et stigmatisation d'autre part, car selon la façon avec laquelle le codeswitching est appréhendé par les Algériens, les enjeux et les fonctions ne sont pas toujours explicites et doivent être analysés sur tous les niveaux: linguistique, sociologique, psychologique et pragmatique.

 

1. Cadre théorique de l'étude

1.1. Aperçu sur le contexte sociolinguistique algérien

Le paysage sociolinguistique algérien est fortement animé par l'existence de diverses langues. Cette diversité qui est un atout, est maîtrisée différemment par l'ensemble des locuteurs, suite à la politique linguistiquel menée et entretenue par l'état algérien au lendemain de l'indépendance. Une politique linguistique qui a fait écarter indirectement les langues maternelles et a fait promouvoir un « nationalisme linguistique outrancier » (Miliani, 2004, p. 211).[2]

Pour ce qui est de la langue arabe, on a vite agi pour sa valorisation et on lui a attribué le statut de langue nationale en 1962. Un statut longtemps minimisé pendant la colonisation française. Il est à rappeler que la langue arabe est divisée en plusieurs variétés.

- La première est l'arabe "classique", langue de la religion et du livre sacré sans altération, ni modification.

- La deuxième est celle qu'on appelle l'arabe "moderne" ou "standard" est né de cette ouverture du monde arabo-musulman sur le monde occidental et l'adoption de quelques termes relatifs à la science et à la technologie. Cette variété est très répandue en termes d'usage (presse, discours politique, enseignement, administration).

- La troisième variété quant à elle est orale, ne jouissant d'aucun statut politique. Elle est la langue matemelle de la majorité des Algériens. Cette dernière est subdivisée elle aussi en un grand nombre de parlers locaux variant d'une région à une autre (le parler algérois, constantinois, oranais, saharien).

 De ce fait, il existe un rapport diglossique entre les deux dernières variétés de la langue arabe : la première sacralisée, bénéficiant d'un statut supérieur de par son usage, la deuxième, dotée d'un statut inferieur étant la langue de tous les jours et non celle des institutions, des écoles, ou de l'administration. Ce rapport diglossique qui, au regard des spécialistes n'a rien d'anodin est envisagé selon certains comme un dysfonctionnement linguistique et culturel.

 Hérité du colonialisme, le français qui s'est étendu dans la même période comme langue de l'élite et du pouvoir est toujours présent dans l'administration, l'enseignement supérieur, les écrits littéraires et journalistiques.

Le positionnement du français dans le répertoire linguistique batnéen est important, il en est de même pour l'attitude linguistique de certains locuteurs qui trouvent que ne pas parler français est le signe d'une manifeste arriération, même si sur ce point, nous pouvons distinguer en réalité et d'une manière objective trois types de locuteurs : ceux qui utilisent souvent le français dans la vie quotidienne, ceux qui l'utilisent d'une façon occasionnelle et ceux qui ne l'utilisent pas.

Malgré toutes les représentations sociales, le français dont le statut de langue étrangère est un peu discuté « reste en position de force sur le marché linguistique algérien » (Derradji, 2006, p. 49) et l'ambiguïté de la place qui lui est assignée est l'un des faits marquants du colonialisme qui reste un facteur déterminant dans la planification et la politique linguistique menée par notre Etat :

L'héritage colonial est un facteur récurrent dans les politiques linguistiques des gouvernements africains. Dans pratiquement tous les domaines (éducation, communication, administration, politique et développement) la question a toujours été de savoir s'il était souhaitable ou même possible de rompre avec les pratiques existantes et si oui à quel prix ? (Bamgbose, 1991, p.05).

Pour le chaoui qui est une variété de "tamazight", nous pouvons dire qu'il s'emploie exclusivement dans les massifs des Aurès à l'instar des autres variétés qui sont localisées, chacune dans sa région; ex: le kabyle en Kabylie, le mozabite dans la région du Mzab, etc. Ce n'est qu'après les pressions du mouvement culturel berbère en 2002 sur le pouvoir, que le tamazight a été reconnue comme langue nationale et que son enseignement devient possible.

 

 1.2. Le code-switchig comme phénomène résultant du contact des langues

Tout acte de parole est d'abord lié à des motivations langagières et à des excitations neurologiques provoquant une pulsion communicative qui va être conceptualisée au niveau de la structuration de l'inconscient. Ce dernier, et pour ce qui est du cas d'un sujet qui connait plusieurs langues, est constitué de divers agents structurants qui sont en opposition permanente concrétisant ainsi l'emploi alterné, tantôt d'une langue, tantôt d'une autre.

Il s'agit, en effet, d'un mécanisme très complexe, auquel plusieurs facteurs peuvent contribuer. Nous citons à titre d'exemple : l'intention des sujets parlants et les différents éléments situationnels. Cet usage intercalaire, au sein du même discours est connu sous le terme de code switching ou alternance codique comme le définit Gumperz (1989, p. 57): «la juxtaposition à l'intérieur d'un même échange verbal, de passages où le discours appartient à deux systèmes ou sous-systèmes grammaticaux différents ».

 

1.2. Les causes du code-switching

 Il apparait, à travers la genèse de l'acte de parole chez le sujet bi-plurilingue que le recours à tel ou tel code est dicté par un processus d'élimination de certains agents structurants, voire idéologiques caractérisant chacune des langues existantes au niveau de l'inconscient. En effet, insérer dans son discours des segments linguistiques différents est loin d'être une procédure soumise au hasard car le code switching fait référence à différents phénomènes qu'il est parfois peu aisé de distinguer : « Il ne peut se produire que lorsque certaines conditions sont réunies présence d'interlocuteurs bilingues en relation de familiarité, échange personnel plutôt que transactionnel, et situation informelle » (Dabène, 1994, p. 92).

Contrairement à cela Myers Scotton qui a repris les travaux de Gumperz et de Poplack trouve que « les motivations de l'alternance restent accidentelles et idiosyncrasiques, c'est-à-dire dépendantes de l'activité langagière du sujet et donc non prévisibles linguistiquement il n'y a pas de généralisation théorique possible » (Caubet, Canut, 2002, p. 10)

Le code switching qui constitue, en fait, une modalité discursive à part entière voire une stratégie communicative[3] adoptée par le locuteur, doit être étudié selon le principe de description des pratiques langagières, expliqué par Fishman: « qui parle ? Quelle langue ? A qui ? Et quand ? » (1965)[4], en posant la question autrement: « Qui fait du code-switching? Avec qui ? Comment ? Quand ? Et dans quelles conditions? >> (Barillot, 2002, p. 120) Plusieurs éléments, sont donc à prendre en considération, entre autres:

• La nature des interlocuteurs et le type des relations qui les relient : (relations familiales, amicales, professionnelles, etc.).

• Le choix du sujet.

• L'état émotionnel du locuteur (colère, joie), etc.

 

 2. Les représentations sociales du code-switching

 Dans notre société, les code switchings: arabe dialectal français et parfois même (mais plus rarement), berbère (chaoui) français sont les formes les plus récurrentes caractérisant les pratiques langagières des individus, notamment des intellectuels ; puisque l'insertion du français dans n'importe quel code (arabe ou berbère)[5] est, selon les différentes représentations sociales, un signe de culture ou d'un niveau d'étude important.

 

 2.1. Les représentations sociales

 Le sujet des représentations sociales est d'actualité dans les sciences humaines et sociales car elle renvoie aux questions complexes de la distinction entre systèmes de pensées et systèmes de valeurs. Grâce à leur dynamisme, les représentations ont pu s'infiltrer dans plusieurs domaines tels que la sociolinguistique et la didactique. Leur ancrage en sociolinguistique apparait à travers les comportements, les jugements, les préjugés, les stéréotypes, les attitudes (positives ou négatives) des locuteurs, comme le confirme Boyer : « toute représentation implique une évaluation, donc un contenu normatif qui oriente la représentation soit dans le sens d'une valorisation, soit dans le sens d'une stigmatisation (2001, p. 42).

 

2.2. Le code-switching entre appréciation et dépréciation : l'enquête

 Pour confirmer nos hypothèses de départ et pour vérifier la justesse de notre réflexion, nous optons pour une étude de terrain. Nous nous appuyons sur une enquête par questionnaire ciblant une large population complétée par des entretiens semi-directifs. Une démarche méthodologique classique combinant macro et micro-enquête. Cette dernière a toujours montré sa fiabilité en matière de recherche sur les représentations sociales et les phénomènes épilinguistiques.

 2.2.1. Présentation du public

 Le public ciblé par notre acquête est composé de 84 personnes appartenant aux différentes couches socio-professionnelles. Nous les avons sollicités et approchés chacun dans son milieu professionnel

Tableau 1 : Distribution des enquêtés selon le sexe et selon l'activité professionnelle

 

Profession des enquêtés

Enseignants

Etudiants

 

Médecin

 

Sexe des enquêtés

 

Masculin

08

03

05

Féminin

21

31

16

Total

29

34

21

 

Total 84

 

Ces différentes représentations sociolinguistiques autant individuelles que collectives sont construites par l'ensemble de la société qui les partage et les légitime, selon un certain nombre de données, déjà abordées. Ces représentations ne peuvent malheureusement pas être dissociées des différentes pratiques langagières.

E17F :« Dans ma tête, je ne l'introduis pas, ça va d'emblée ».

E21F : La question ne se pose pas, à des niveaux différents le français s'invite malgré nous, pour dire merci, non, au revoir».

E01M :( Je tente toujours d'éviter cet acte, mais si je le fais c'est que cela s'est avéré indispensable ».

T41F :« C'est pas étrange : tous les Algériens sont habitués à l'utilisation du mélange de langues ».

E73F : Démarcation identitaire et culturelle ».

E02F :« C'est normal, du fait de la colonisation ».

E19M :« Une domination culturelle à laquelle nous n'avons pas pu échapper »

 

 2.2.3. L'enquête par entretiens semi-directifs (interactifs)

Est conçue en complémentarité au questionnaire afin d'apporter le maximum d'informations quant aux représentations sociales que se font les enquêtés concernant, le mélange de langues. Le public ciblé par les entretiens est réduit au nombre de 12 enquêtés parmi ceux ayant déjà contribué à notre enquête par questionnaire. Deux questions constituent l'axe principal des conversations:

• Que représente pour vous le mélange de langues ?

• Pourquoi vous y optez-vous ?

 Le choix entre les différentes langues composant le répertoire linguistique de nos locuteurs ainsi que leur utilisation alternée selon les situations et les objectifs de communication fait que le code-switching est différemment jugé en tant que stratégie communicative. Ci-dessous, les jugements que font nos enquêtés de ce phénomène langagier. Nous les avons classés, selon qu'ils soient valorisants ou dévalorisants.

 

Tableau 2 : Les différents jugements linguistiques du code-switching

Jugements valorisants

Jugements dévalorisants

« A mon avis / c'est une façon de parler / et pour dire aussi / que je connais telle langue Ill» (ENT n°12).

-« C'est un plus / ana<moi je suis pour / c'est une forme de créativité dans le langage et c'est aussi une carte identitaire de notre société ///»

(ENT n°11)

-« Oui / souvent // ça fait partie de notre : quotidien // et puis euh le français : évoque mieux / certaines situations // (ENT n°10)

-« Euh ça fait partie / de notre ! quotidien // c'est devenu une habitude // car / il y a vraiment // des situations / où on doit alterner III machilazem pas obligatoire> mais de préférence » (ENT n°09)

-« Si j'alterne :, c'est généralement euh parce que je ne trouve pas le mot Il et ça ne pose : aucun problème pour moi / et puis c'est : tout le monde qui mélange les langues Ill c'est devenu une habitude III ya3ni 3adi<c'est-à-dire normal> » (ENT n°08)

-« Euh / c'est bien pour moi // c'est un mélange de cultures III (ENT n°07)

-« C'est juste une façon de parler / ça vient comme ça / tjiwah'dha<ça vient toute seule, c'est-à-dire naturellement> » (ENT no05)

-« Faire passer efficacement un message / c'est aussi une question

d'habitude III » (ENT n°04) .

-« Une manière de s'exprimer /// >>

(ENT n°02) .

-« Une façon de parler III (ENT n°01).

-« Euh :: d'un côté / je considère ça comme une euh destruction de notre culture / et d'un autre côté : c'est un plus pour notre culture Ill » (ENT n°06)

 

- « Franchement euh je : le considère comme une impureté linguistique // et personnellement Euh je l'évite/ surtout dans les contextes formels III (cours : réunions, soutenances) et par contre // je le trouve  normal / dans les discussions ordinaires et  quotidiennes // parce qu'il s'agit de notre façon de parler /// >>(ENT n°03)

«Euh :: d'un côté / je considère ça comme une euh destruction de notre culture / et d'un autre côté : c'est un plus pour notre culture III » (ENT n°06)

 

Nous avons remarqué que malgré les jugements dévalorisants du code-switching notés chez certains de nos enquêtés le considérant comme une forme langagière impure qui pourrait avoir un impact sur le développement de la langue, la totalité des interviewés confirment leur recours au code-switching dont le type le plus fréquent reste l'arabe dialectal / français. Etant majoritairement d'accord que le code-switching est une habitude ou une façon de parler, les raisons divergent en fonction du contexte et de la situation de communication.

• Le code-switching : les raisons !

En répondant à la question portant sur les motifs et les raisons qui pourraient gérer le codeswitching dans les échanges verbaux quotidiens, non formels, les enquêtés semblent être sur la même longueur d'onde. Les raisons qu'ils ont exprimées les confirment ces propos:

« Faire passer efficacement un message » (ENT n°04)

« Pour renforcer une idée / ou pour introduire une connotation particulière qu'une langue évoque mieux etc. III » (ENT n°03)

« Oui / souvent Il ça fait partie de notre quotidien // et puis euh le français : évoque mieux / certaines situations /// » (ENT n°10)

Les réponses relevées, et bien qu'elles soient proches les unes des autres dans leur contenu, laissent entendre que l'altemance codique présente dans les discussions des enquêtés, qui sont d'une classe socioprofessionnelle favorisée est envisagée comme une "alternance de compétence". Cette alternance est visiblement la plus fréquente du moment que nos locuteurs maîtrisent les différents codes linguistiques, essentiellement, l'arabe et le français.

 

 Conclusion

En guise de conclusion et à partir de notre enquête, nous pouvons dire que le code-switching arabe dialectal/français considéré comme phénomène langagier issu systématiquement du contact des langues est différemment jugé par nos locuteurs. Il se présente, le plus souvent, comme une simple façon de parler voire un comportement langagier habituel, un prestige social et un luxe oral mais parfois et contrairement à cela, il se prése malaise culturel vu cette hétérogénéité linguistique qui se dégage et se laisse entendre.

Pour les locuteurs avec qui nous avons enquêté, le français notamment est plus qu'une langue dite "professionnelle" ou de formation et les représentations qu'ils se font découlent de l'incompatibilité entre le statut politique et social que requiert cette langue car nul n'ignore que sur le plan politique le français est déclaré comme première langue étrangère mais sur le plan social, cette langue a toute la latitude d'une langue seconde. Son cadre d'usage n'est pas fortement fixé et limité et son brassage avec l'arabe dialectal constitue souvent une variété linguistique recherchée.

De ce fait, les besoins communicationnels et le souci de se faire comprendre et de faire preuve d'une compétence linguistique poussent les locuteurs en question à user du code-switching arabe dialectal / français pour s'exprimer et éventuellement pour marquer une certaine appartenance socioculturelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie

        ALBY S, 2013, « Alternance et mélanges codiques » dans J. Simonin, S. Wharton (dir) Sociolinguistique du contact. Dictionnaire des termes et concepts, Lyon, ENS Editions, pp. 43-70.

        BAMGBOSE A, 1991, Language and the nation, Adinburgh University Press.

        BARILLOT N, 2002, « Code switching arabe marocain / français : remarques générales et aspects prosodiques », dans C. CANUT, D. CAUBET (éd), Comment les langues se mélangent. Codeswitching en Francophonie, Paris, L'Harmattan, pp. 119-134.

         BOYER H, 1991 (2001), Eléments de sociolinguistique, langue communications et société, Paris, Dunod.

         CAUBET D, 2002, « Comment appréhender le code switching ? », dans C. CAUBET, D. CANUT, Comment les langues se mélangent, code switching en francophone, Paris, L'Harmattan.

         DABENE L, 1994, Repères sociolinguistiques pour l'enseignement des langues, Paris, Hachette-coll. F.

         DERRAJIY, 2006, « Vous avez dit langue étrangère, le français en Algérie ? » dans V. CASTELLOTI, H. CHLABI (dir), Le français langue étrangère et seconde. Des paysages didactiques en contexte, Paris, L'Harmattan, pp. 45-52.

         MILIANI M., 2004, « Les politiques linguistiques en Algérie: entre convergence et diversité », dans H. BOYER (éd), Langues et contact de langues dans l'aire méditerranéenne, Paris, L'Harmattan, pp. 211-218. GUMPERZ), 1989, Sociolinguistique interactionnelle, Université de la Réunion, L'Harmattan.

 


 



[1] Cette contribution est une synthèse d'une partie des résultats de notre thèse de doctorat en sciences du langage soutenue en 2015.

[2] L'expression "politique linguistique" est souvent employée en relation avec celle de planification linguistique. En Algérie la politique linguistique mise en place par l'Etat c'est bien la politique d'arabisation qui tend à généraliser l'utilisation de la langue arabe.

 

[3] Dans les recherches anglo-américaines, ce phénomène est relié aux domaines du bilinguisme et de la linguistique du contact, tandis qu'en France « ce champ d'analyse est apparu bien plus tardivement [et] s'est développé tant dans des perspectives sociolinguistiques, interculturelles ou didactiques que linguistiques (Caubet, Canut, 2002, p. 09).

[4] Cr le titre de son article who speaks what language to whom and when? » (Fishman, 1965)

[5] Le code switching : berbère (chaoui) français peut être interprété comme une volonté d'exprimer une certaine appartenance enthno-linguistique.

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